28 juin, 2007

Musicagenad: Eye of the Papageno


Risin' up, back on the street
Did my time, took my chances
Went the distance, now I'm back on my feet
Just a man and his will to survive

So many times, it happens too fast
You change your passion for glory
Don't lose your grip on the dreams of the past
You must fight just to keep them alive

It's the eye of the tiger, it's the thrill of the fight
Risin' up to the challenge of our rival
And the last known survivor stalks his prey in the night
And he's watchin' us all in the eye of the tiger

Face to face, out in the heat
Hangin' tough, stayin' angry
They stack the odds 'til we take to the street
For we kill with the skill to survive

It's the eye of the tiger, it's the thrill of the fight
Risin' up to the challenge of our rival
And the last known survivor stalks his prey in the night
And he's watchin' us all in the eye of the tiger

Risin' up, straight to the top
Have the guts, got the glory
Went the distance, now I'm not gonna stop
Just a man and his will to survive

It's the eye of the tiger, it's the thrill of the fight
Risin' up to the challenge of our rival
And the last known survivor stalks his prey in the night
And he's watchin' us all in the eye of the tiger

The eye of the tiger
The eye of the tiger

Persepolis: quelques fleurs de jasmin


Les lecteurs du Papageno savent bien l'intérêt que je porte à l'Iran et c'est donc tout naturellement que je suis allé voir le Persepolis de Marjane Satrapi au ciné, adapté de sa bd. Je crois que tous les compliments ont été offerts à ce film, et à juste titre, sans qu'il soit besoin d'en ajouter. Cette Biographie Dessinée présente entre autre l'intérêt d'un autre regard sur l'Iran, celle d'une génération née sous le Shah, qui a connu un Iran ouvert sur le monde, l'Iran d'une révolution menée en partie par les communistes et les intellectuels, la démocratie, l'élection légale et démocratique du parti Islamique et l'instauration d'un régime totalitaire et intégriste. Persepolis, ancienne capitale de la Perse, le Teheran d'avant, nous présente la vie d'avant, celle d'un culture riche, dynamique, ancienne et ambitieuse. L'Iran apparait alors avoir échoué là où la Turquie a réussi sa démocratisation. Mais Persépolis nous dit qu'il y a eu aussi une modernisation iranienne, elle en nourrit la mémoire, une certaine nostalgie et donc déja une résistance.


Persepolis c'est d'abord bien entendu l'histoire d'une femme iranienne confrontée aux barbares barbue et au préjugé des occidentaux qui ne trouve en Europe sa place que dans les milieux marginaux avant de revenir. Persepolis c'est encore l'histoire du rapport d'une femme à la religion, de son reniement, l'histoire d'une éthique face au totalitarisme, de ses valeurs, parfois de sa comprimission, l'histoire d'une tentation, donc aussi d'une résistance d'une révolte, d'un départ enfin, définitif celui-là. Persepolis ce sont aussi des femmes d'Iran, une grand-mère libre et sans compromis avec son régime, des femmes secretes et résistantes, et d'autres, peut-être la majorité, grâce à qui aussi le régime tient, garantes de l'ordre moral, de la discrimination, du pouvoir de la barbes et du silence des soeurs. J'ai découvert hier une intellectuelle iranienne, qui m'a offert un regard pour moi inédit sur un pays qui n'est pas totalement celui que l'on croit.


Persepolis nous dit à sa façon qu'il n'y a pas de servitude involontaire et que l'on a toujours le choix, qu'il est trop facile de dire que l'on est pas libre, d'accepter le confort de ne pas l'être et qu'un régime ne tient que parce que l'on le veut bien. Persepolis sort de l'a caricature d'une oppression des femmes par les hommes, la liberté est une affaire individuelle et le presonnage de la grand-mère est en cela un modèle exemplaire, une véritable philosophie en action, et peut être la figure la plus libre du film. J'évoquais dans un dernier billet sur le patriotisme Jan Patocka qui écrivait qu'une vie qui n'est pas prêtre à se sacrifier à son sens ne vaut pas d'être vécue. C'est ici finalement cela la liberté, on peut toujours refuser de se compromettre.

25 juin, 2007

Dr House et moi

Il y a trois semaines, je me suis offert le coffret de la saison 1 de Dr House de Brian Singer, cette série assez suprenante bien loin d'Urgences à qui elle fout un sacré coup de vieux, de Grey's Anatomy qui est bien fade à côté d'elle et d'un Nip/Tuck qui à son regard en devient ridicule. Mais qui est Docteur House (Hugh Laurie)? Il serait trop simple de dire que c'est un médecin pas comme les autres. Diagnosticien hors paire, sans blouse blance ni stétoscope - à quoi bon puisqu'il n'approche pas de ses patients? - son personnage d'homme bourru et imbuvable de quarante ans est complexe cachant une véritable profondeur, laquelle d'ailleurs s'affirme tout au long de la saison à mesure que la série s'installe, qu'elle trouve sa cohérence et sa ligne de conduite. Greg House fuit ses patients comme la peste, ou plutot, il apparait plus prompt à courrir après la peste qu'à se rendre à ses consultations. Mais cette froideur et son arrogance cachent une véritable crainte de s'investir qui commence à poindre à la fin de la première saison et s'affirme véritablement dans la seconde. Ce "traine-la-patte" shooté aux analgésiques et qui en consomme ostentiblement pour soigner les conséquences d'un infarctus de la jambe est audieux et touchant, détestable autant que brillant, infecte comme sensible. Comme il le dit si bien "malheureusement pour vous, mon service n'a pas encore été classé parmi l'axe du mal, il n'a été ni envahi ni occupé, nous ne sommes donc toujours pas en démocratie". Je ressortirai ça à mes élèves. Le patient n'est pas sacré, la maladie est plus fiable, les rapports humains ne sont pas son fort, la raison est sa seule partenaire et le serment d'Hippocrate à baffouer. La série est politiquement incorrecte, mais toujours juste, piquante, dérangeante, elle évite les caricatures des deux bords ou les assume pour mieux les ridiculiser. Au début la série se cherche, mais à mesure qu'elle progresse, elle se fait plus surprenante, son scénario ouvre la porte des possibles, et une fois que l'on se laisse aller on ne peut pas en sortir. Docteur House c'est aussi le droit du scpetateur à se délecter de l'amoral mais avec intelligence.

Hugh Laurie a reçu le Golden Globe du meilleur acteur en 2006 et 2007, et nous savons aujourd'hui qu'il y aura une saison 3.

Une petite mise en bouche: les premières minutes du trailer inédit

23 juin, 2007

L'Europe, c'est reparti

Le dernier sommet européen est donc une réussite. La France, l'Alleamgne et l'Espagne ont donc reussi à rallier à eux l'Angleterre d'un Tony Blair qui se voulait inflexible il y a deux jours encore et de négocier avec la Pologne un accord de principe sur un nouveau traité instaurant une présidence fixe et un "haut représentant aux affaires étrangères". Il faudra bien entendu préciser tout cela et les attriutions de chacun, voir comment la Charte des droits fondamentaux sera appalicable (incompatible avec la constitution de la Grande Bretagne) et surtout comprise par les contractants, mais l'essentiel est fait, l'Europe est repartie. On respire un peu. Un jury d'oral du capes d'histoire-géo a demandé à l'un des mes amis s'il serait prêt à mourir pour la patrie. Si cette question avait du m'être posée à mon époque je ne sais pas si j'aurais pu me tenir à la vulgate de l'Education nationale, parce que je pense que non, je n'y suis pas pret, parceque l'idée même de patrie est une absurdité pour moi dans la société dans laquelle nous vivons. La patrie m'indiffére, l'Etat-Nation me fait sourir, seule l'Europe m'importe aujourd'hui, c'est à la fois mon horizon d'attente et mon horizon quotidien, et c'est une bonne chose que l'Union européenne progresse, progresse, progresse

20 juin, 2007

A vos Shakers!

L'été arrive, alors pour tout papagénéen - c'est ainsi que se nomment les lecteurs du Papageno - qui se respecte, l'heure du café frappé à sonné! Alors fouiller dans vos placard à la recherche de vaut shaker, la recette est toute simple. Faite passer un double expresso dans votre machine à expresso habituelle - oui c'est la recette Papageno, c'est donc corsé - et ajouter si vous le souhaitez un petit sucre comme pour servir votre café. Vider un barre de glaçons dans votre shaker et verser y votre tasse de café. Après, c'est lhuile de coude: secouez jusqu'à ce que la mousse soit la plus importante possible, elle se déduira d'elle même après. et vous n'avez ensuite qu'à servir. Pour les gourmands, vous pouvez aussi frapper un Moka ou un capuccino, mais le meilleur cappuccino freddo est tout de même Piazza di Spagna...

17 juin, 2007

Un mauvais résultat pour tous

A l'heure qu'il est le PCF est en voie d'obtenir 19 sièges à l'Assemblée nationale alors que le Modem n'en aurait que cinq et que la LCR et à plus forte mesure le FN n'en auront aucun. On parle beaucoup d'une victoire de l'UMP qui n'est pas si écrasante que ça, et le PS se flatte que ce serait grâce à lui. Comme toujours, je me demande si le PS le fait expret ou s'il est complétement à coté de la plaque. Le PS veut rassembler alors qu'il n'aurait simplement besoin de s'affirmer et d'affronter le risque de scission, de "s'affirmer idéologiquement comme l'UMP a eu le courage de le faire" tel que vient de le dire Olivier Besancenot. Manuel Vals affirme des choses encourageantes, Lang pousse sa gueulante, dans le fond il a raison, mais je ne lui accord plus aucune crédibilité après son ralliement opportun à Ségolène. Bref, l'Assemblée d'aujourd'hui ressemble beaucoup à celle d'hier, et j'ai bien peur que rien ne change. La gauche a perdu les élections, elle va pouvoir faire ce qu'elle sait faire le mieux, parler, parler, parler... Cette situation me semble en fait pire que tout. L'opposition à trop de poids pour donner toute la légitimiter à la rue et la droite n'a pas assez de pouvoir pour se retenir en cas de réforme. Reflexion tordue? Pëut être, mais une Assemblée à 80% aurait déplacé l'opposition dans la rue et donc obligé le gouvernement à composer avec. Aujourd'hui, il y a une véritable opposition légale, voilà une chose dont l'UMP n'aura pas à se soucier. Et si la gauche du PS s'assumait en s'alliant aux députés communistes et Verts et que le reste décide enfin de discuter ouvertement avec le Modem? Comme l'écrivait Vaclav Havel, il est permis d'espèrer...

13 juin, 2007

Le scrutin majoritaire: une si laide exception française...

Le dernier article de Gilles Fumey sur le site des Cafés Géo propose une humeurs bien sentie non pas sur la victoire écrasante de la droite ou la défaite pitoyable de la gauche mais sur les élection législatives en elles-même. L'auteur rappel que le système majoritaire à deux tour a été voulu par De Gaulle pour que le gouvernement obtienne une large majorité pour gouverner à la sortie d'une IVème République ou les gouvernements pouvaient se succèder tous les mois, et surtout, comme l'avait bien compris Mendes France, obligeait leur leader a obtenir des résultats et à tenir leurs promesses pour rester en place bref. La créature de De Gaule est toujours fringante comme un gardon. La question de la représentativité est est flagrante pour tout le monde et pose la question du lieu géographique de la rencontre entre le pouvoir et l'opinion. Le Parlement n'étant pas représentatif, il devient d'une certaine façon normal que d'autre lieu émergent à l'image de la rue. Je ne suis pas non plus pour une démocratie de la rue, ou celui qui crie le plus fort aurait raison, mais je pense qu'il ne sert à rien de reprocher à la rue de protester tant qu'aucune institution ne permet la contestation de l'exécutif. Le contre-point de cela est aussi que la rue peut se transformer en défouloir où mes protestations s'épuisent erratiques sans jamais réussir à faire infléchir le gouvernement. Le second intérêt qui me semble ressortir de l'article de Gilles Fumey, est que le système majoritaire n'est même pas juste en soit en raison de l'inégalité des circonscriptions crée en 1958 et qui ne répondent plus aujourd'hui à la réalité démographique française. Bref, il me semble aujourd'hui que le problème véritable est bien celui-ci, et que la question de nos institutions et peut être plus fondamentale que la santé du PS ou l'omnipotence gouvernementale.

Musicagenade: rendez-vous au prochain orage...

10 juin, 2007

Il y avait des élections aujourd'hui

39% des inscrits sur les listes électorales viennent de s'abstenir et personne pour mettre les pieds dans le plat. On se demande parfois si les hommes politiques qui s'expriment ne comprenne rien ou font semblant de ne rien comprendre pour ne pas prendre leurs responsabilités. Ségolène Royal croit que les electeurs qui l'ont choisi au second tour de la présidentielle lui appartiennent et elle se permet de les gronder. La gauche parle à la gauche et pas à la France, comme toujours, et c'est bien celà le probleme. Il faut donner des voix au PS pour qu'il puisse s'opposer.... Pour ma part, la nécessité d'une opposition passe loin derrière la qualité de celle-ci. L'opposition pour l'opposition, non merci. Que le PS apprenne à parler pour l'intérêt général et non pour ceux qu'elle croit être leurs électeurs. Semblable à cet enfant qui voit la lune au fond d’un puits et qui disait… Je veux la lune… Je veux la lune… Le PS dit… Je veux de l'opposition… Je veux de l'opposition… sans savoir ni comment ni par où, ni quelle en sera la veine artérielle, ni quel en sera le programme, ni pour qui, ni pour quoi, ni précisément à quoi il travaille ; ni combien de conquête il aurait à faire sur lui-même avant de penser à l'Assemblée national.

Je suis un démocrate exigent, je crois que l'on na pas le droit de dire que l'abstention est de la faute des candidat. Je pense que l'on a les gouvernements et les députés que l'on mérité, qu'ils sontle reflet de nos exigences politique et que l'on a pas à démarcher des électeurs comme des consommateurs pour aller voter. Le vote est affaire d'exigence politique et morale, pas d'un marché des voix. Mais je crois aussi à l'indifférence envers le pouvoir en place qui est aussi une forme de protestation politique. Un pouvoir n'existe que parce qu'il est reconnu, et en s'opposant on le reconnait. Ne pas s'y opposer mais ne pas s'y soumettre, c'est je crois une grande modernité politique. Le fruit pourri par manque d'oxygène et tombe de lui même. Je n'appelle pas à l'abstention, j'ai voté pour le Modem, mais j'ouvre juste la voix de l'idée d'un possible. Et pitié, arrêtez avec cette argumentation minable visant à faire culpabiliser les français de ne pas voter alors que d'autres personnes dans le monde n'en ont pas le droit.

09 juin, 2007

Musicagenade: this life is the best we've ever had


(si vous trouvez une meilleure vidéo je prend...)

Tonight we fly
Over the houses
The streets and the trees
Over the dogs down below
They'll bark at our shadows
As we float by on the breeze

Tonight we fly
Over the chimney tops
Skylights and slates -
Looking into all your lives
And wondering why
Happiness is so hard to find

Over the doctor, over the soldier
Over the farmer, over the poacher
Over the preacher, over the gambler
Over the teacher, over the rambler
Over the lawyer, over the dancer
Over the voyeur,over the builder and the destroyer,
Over the hills and far away

Tonight we fly
Over the mountains
The beach and the sea
Over the friends that we've known
And those that we now know
And those who we've yet to meet

And when we die
Oh, will we be
That disappointed
Or sad
If heaven doesn't exist
What will we have missed
This life is the best we've ever had

05 juin, 2007

La biodiversité politique française menacée: est-ce bien là le problème...?


Après avoir appellé au vote utile et à la concentration des voix sur son candidat à l'occasion du premier tour des élections présidentielles, la gauche agite aujourd'hui la peur d'une chambre bleue horizon et la nécessité de conserver une "biodiversité politique" au sein de l'Assemblée nationale. Je cherche la cohérence du discours de cette gauche, agitant les idées selon ses besoins passant de l'une à l'autre sans trop se soucier d'une ligne intellectuelle qui donnerait sens à son action. Il fut un temps pas si lointain ou voter pour François Bayrou ne servait à rien puisqu'il n'aurait ni de majorité à gauche, ni de majorité à droite. Aujourd'hui, tout le monde s'accord pour que le modem obtienne quelques sièges au nom de la survie de cette biodiversité. Je suis un partisan de la proportionelle intégrale, mais je n'accepte pas de mélanger mes convictions avec ceux dont les idées sont des girouettes sensible au sens du vent. Pour moi la proportionnelle est une question de principe et ceux qui agitent l'épouvantail de la IVème République agitent aussi des idées sans trop savoir de quoi ils parlent. Pour cela, lisez les historiens et l'affaire sera plier. Partout en Europe, à l'exception de l'Angleterre, le corps législatif est élu au suffrage proportionnel, et tout ces pays sont gouvernables. La France n'a fait que connaître des majorités stables depuis 30 ans, et aucune réforme d'envergure n'a été efficace. Quel système est lacunaire, celui où l'on discute les projets de lois ou celui dans lequel on se couche devant le gouvernement? Mais la gauche n'a pas cette conviction, la gauche ne cherche qu'à maintenir ses groupes, à négocier des accords électoraux, à conserver son temps de parole... Le PS qui pleurt aujourd'hui derrière le risque de virage fort du régime est celle qui l'a permis en inversant le calendrier électoral, en donnant au président un rôle primordial et en subordonnant de fait les élection slégislatives à la sienne. A quand la refondation?

Arrêtons de pleurer sur la perspective que l'assemblée bascule encore plus à droite qu'elle ne l'a été pendant cinq ans. Qu'avons nous ici à reprocher à Nicolas Sarkozy et à l'UMP? Il joue sur notre terrain, selon les règles que nous avons nous-même instituer. Nicolas Sarkozy a été elu, et l'Assemblée prochaine le sera aussi, sur un véritable projet de société. L'UMP a une vision du monde, ses électeurs sont convaincus par se projet, ils y crois, leur vote est positif. La gauche n'a su, et ne continu qu'à proposer une vote négatif, contre Sarkozy, elle a été incapable en cinq ans de proposer un projet de société ambitieux et cohérent, de dessiner un horizon d'attente et tout simplement de prendre ses responsabilités. C'est pour cela que nous avons perdu, et franchement j'ai du mal à voter pour de telles personnes. Si nous n'acceptons pas la façon dont tournent les choses en ce moment, reprochons le à la gauche et non à Sarjkozy, reprochons le à nous-même de n'avoir pas su égiger des partis de gauche suffisamment de rigueur et d'éthique. L'urgence ce n'est pas tout sauf une majorité de droite écrasante, mais tout sauf une gauche pitoyable et sans dignité.

Le Kebab douce France: une affligeante confusion

Je viens de voir passer à la télé une nouvelle pub pour un sandwich à la façon d'un kebab sous vide de la société Douce France... Une pita pliée en deux et garnie de viande grillée coupée en lamelles et de salade est déjà une certaine forme d'adaptation culturelle. Vous ne trouverez jamais de tels choses à Istanbul. Le kebab est turc, à vrai dire, "kebab" signifie viande et tout plat de viande que celà soit du poulet, du mouton ou du boeuf est nommé kebab, quelque soit la façon dont elle est cuisinée. Mais je n'ai rien contre la réduction du terme à ce sandwich à la française dont je suis assez fan. Alors que dernièrement nous parlions ici des transferts culturels qui ont fait l'identité française, je trouve tout cela plutot amusant, ou plutot j'aurais pu le trouver si la pub ne se terminait pas par l'apparition de trois dromadaires autour des acteurs, assis en plein coeur de la verdoyante campagne française... Ce qui me gène plus c'est cette ridicule assimilation des éléments identitaires que les Européens associent à l'Orient, comme si cet Orient existait ailleurs que dans le regard des Européens, et qu'il n'était pas pluriel. Il n'y a pas de dromadaire en Turquie si ce n'est dans des zoos. La Turquie n'est pas un pays désertique de nomades mais un pays à l'agriculture céréalière riche et à la civilisation urbaine ancienne. Ces clichés sont vraiments afligeants tant ils témoignent de la profondeur de l'ignorance que la doxa à de la Turquie pour laquelle elle se permet pourtant de porter tant de jugements. En 1968, Edouard Saïd dénonçait l'Orientalisme des Européens comme un outils de domination du Proche et du Moyen Orient. Il invitait son lecteur à opérer à une décolonisation culturelle, nécessaire apres la décolonisation politique de cette région. Force est de constater que ce processus est encore inachevée aujourd'hui. L'Orient n'existe pas. Ce que l'on nomme "Orient" est une réalité plurielle et complexe qui n'a rien de folklorique, ce qui nous rend ridicule de le simplifier ainsi.

Pour le plaisir voici le Karisik Isgara servi au Mozaik à Sultanahmet, divin...

04 juin, 2007

test: qui a écrit...

Chers Papageneurs,
Fadi vous propose un petit jeu qui est de découvrir l'auteur de cette citation, et pour ma part j'ajoute que je vous invite à nous dire ce que vous en pensez.

"professeurs, administrateurs, étudiants, parents d'élèves, prendront part directement à la marche, à la gestion, à l'ordre, aux sanctions et aux résultats d'établissements devenus autonomes et qui devront, ou bien fonctionner comme il faut, ou bien fermer leurs portes et cesser de gaspiller le temps des maîtres et des disciples, ainsi que l'argent de l'Etat."