Affichage des articles dont le libellé est Royal. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Royal. Afficher tous les articles

06 mai, 2007

"a voté..." ou a choisi son adversaire?

Ca y est, j'ai voté. J'ai quitté le barbecue dominical pour rentrer à Paris en début d'après-midi et glisser le bulletin dans l'urne intallé dans la petite école primaire de la rue Saint Jacques, à l'irrésistible charme tertio-républicain. J'ai donc voté pour Ségolène Royal, sachant que quoiqu'il arrive je ne sauterai pas au plafond ce soir, et que mon arrondissement votera majoritairement pour Sarkozy. Mais bon, si j'en crois les résultat officiel, on a quand même une petite chance pour les législatives, puisque tout laisse envisager des triangulaire UMP-UDF-PS et qu'avec un peu de chance, les responsable UDF et PS sauront faire ce qu'une grande partie de leuyr sympathisants souhaite, c'est à dire un accord électoral. Reste bien entendu les irrécupérables- je parle des arrondissements... on pourrait confondre... - à savoir le VIIème qui dès le premier tour à donné 56% de ses voix à Sarkozy et le XVIème et ses quelques 64% accordés au candidat de l'UMP...

Bref je suis allé voter en même temps que Jean-Luc Lemoine, je sais on s'en fout, mais putain qu'est-ce qu'il est grand... J'ai voté et je ne serai pas content, car si par extraordinnaire Ségolène l'emporte, je ne suis pas tres optimiste sur la capacité qu'à le PS à gouverner avec l'UDF, vers lequel bon nombre de ses électeurs ont voulu attiré son regard au premier tour. Je ne suis pas d'accord pour institutionaliser une démocratie d'opinion, ni pour une politique du sensible et de la compassion et une société qui ne bougera pas, parce que le PS, tel qu'il est aujourd'hui, ne peut pas la réformer. Je ne suis pas optimiste, parce que si Sarkozy passe, il y aura sans doute quelques "émotions", qui sait, peut être des révoltes dans les mois à venir, ou une grêve générale comme semble le désirer Michel Kaplan... Bref, les choses ne vont pas s'arrêter là. Je pense aussi à ce sentiment de tournant culturel que j'essaie de décrire bien maladroitement depuis quelques temps, qui pour moi est historiquement au moins aussi important que 1981, et qui me fait peur, qui nous entraine dans une société vers laquelle nous ne voulons pas aller.


L'élection de Nicolas Sarkozy, ce soir, aura peut-être l'effet positif de créer une rupture culturelle salvatrice, un affrontement intellectuel enfin et une vraie contetation qui ne soit pas uniquement dirigée pour la conservation d'un statut privilégié attribué à tel ou tel corps, mais pour une vision du monde, une question de valeurs, d'idées et non d'opinions, un horizon d'attente autre que la gestion pragmatique de nos vies au jour le jour, la possibilité révélée, enfin, de transcender nos considérations temporelles. Si Sarkozy l'emporte, je ne serai pas en résistance contre lui pour conserver ce qui est aujourd'hui, mais en confrotation, dès que cela sera nécessaire pour défendre le monde que j'éprouve comme étant juste. Finalement aujourd'hui, certains d'entre nous n'ont fait que choisir leur adversaire. J'en fait parti. J'ai choisi Ségolène Royal.

03 mai, 2007

Pas si Royal que ça....


Le débat d'hier n'avait pour moi qu'un un but, savoir si je voterai blanc ou pour Ségolène Royal. Intellectuellement, on est bien loi d'un débat entre Giscard et Mitterrand ou Mitterrand et Chirac, mais ça on commence à en avoir l'habitude. Ségolène Royal ne s'est pas faite dévorer comme on pouvait le craindre. Thé, tablette de Crunch, c'est parti pour le débat. Tout se passe bien, Royal ne dit pas trop de connerie mise à part une vague proposition démagogique qui viserait à raccompagner les femmes fonctionnaires, la nuit, après leur service... Ridicule. Au milieu d'un certains vide, quelques propositions interessantes, une colère finte mais opportune, tout se passe bien elle a tenu. Les deux candidats ont trois minutes chacun pour conclure, et là, elle n'a pas pu s'en empecher... Voilà qu'elle regarde la caméra avec un sourire forcé et des propos hors-de-propos: la femme, les enfants, la famille, Angela... Navrant... Ses expériences personelles prennent le pas sur les valeurs de la République, sur celles de son programme.

Je relève une mesure interessante, qui serait de rétablir pour la rentrée 2007, tous les postes à l'éducation nationale supprimés depuis 2002. Mitterrand avait titularisé les vacataires, rien de neuf donc, mais une mesure qui me semble nécessaire. En matière d'éducation cependant, les bonnes intentions semblent difficiles à tenir. Augmenter le nombre de professeurs pour finir avec des classes de 17 élèves, bien que j'ai cru comprendre que les classes de 30 obtenaient généralement les meilleurs résultats dans le secondaire, celà pose tout concrètement un problème de place, de salle pour absorber la multiplication des classes, hors nous savons que les colleges et lycées sont souvent pleins comme des oeufs. Il faudrait donc en construire de nouveaux... Et les fonds dans tout ça?

Je crois sincèrement qu'hier Sarkozy a été meilleur que Royal, mais meilleur ne signifie pas juste. Je pense que pour quelques mesures et surtout la réforme des institutions et l'accent mis sur la recherche fondamentale, je voterai pour Ségolène Royal dimanche prochain. Elle propose de reprendre les choses en mains, et je suis de ceux qui pense que la cinquième République a fait son temps... Après ils faudra se mettre d'accord sur les principes d'une sixième, et ça ce n'est pas gagné. Pour ceux qui croient encore que la Quatrième République fut un échec, sachez que l'historiographie actuelle est en train de revaloriser considérablement son image. Elle a permis la sortie de la guerre, a accompagné la reprise économique, a enfin lancé la construction européenne, a commencé la décolonisation, pour une République que les ignards disent "inerte"...

Bon finalement je n'avais plus assez de Crunch pour Docteur House...

Tiens, je viens d'entrendre sur Europe 1 que Bayrou ne votera pas pour Sarkozy...

28 avril, 2007

Le débat Royal - Bayrou: un moment de modernisation de la vie politique


"Un moment de modernisation de la vie politique" c'est ainsi que Ségolène a qualifié "ce dialogue en toute liberté et en toute intelligence" - plus que son débat - avec François Bayrou, à son issue. Le débat a donc eu lieu malgré les pressions exercées par l'UMP et malgré l'avis des dinos conservateurs du P.S., qui ont tenté de s'y opposer. Bref il a eu lieu et c'est une bonne chose. Aurait-on voulu empecher deux personnes de discuter? Nous sommes tous encore libres de le faire et Ségolène Royal et François Bayrou comme tout autre individu. Une ségolène Royal détendue et un François Bayrou relaxé et plein d'humour, ça change, et les résultats sont là. Tout c'est bien passé et l'ensemble m'a semblé constructif. Une discussion politique est donc possible sans basses attaques et sans hypochrisie. Une référence pour celui qui viendra le 2 mai entre Royal et Sarkozy. En celà peut-être, ce débat est effectivement et déja un pas vers la modernité. Il ouvre du moins la porte des possibles, celle d'une véritable sociale-démocratie française.

Ce débat je l'attendais, et il ne m'a pas déçu. Les deux sont donc en grande partie sur la même longueur d'onde, ils ont une même vision du monde. Une nouvelle république, une dose de proportionnelle, des valeurs humanistes et une même considération de l'homme, d'est déjà ça. Puisque Ségolène nous en laisse juge, oui je pense qu'il y a plus de points de convergence que de divergence entre les deux candidats. La question est donc de savoir si les choses iront à leur terme. Emmanuelli relance ses humeurs séparatistes en proposant un grand parti de la gauche anti-lébérale. Cette gauche conservatrice est un poids mort pour les éléments modernes du P.S. S'il ne tombe pas de lui-même, il faudra s'en débarasser. Tout cela devra se faire après l'élection, et après l'élection seulement, tout comme François Bayrou devra se séparer des conservateurs à sa droite. Mais il semble que ceux-là partent tous seuls. Bon débaras.

François Bayrou ne donnera pas de consigne de vote, il s'y refuse et admet la liberté de ses électeurs. Sans doute dira-t-il, pour qui il votera - du moins l'a-t-il laissé entendre - ce qui est tout autre chose. Cependant, nous n'étions pas là devant une présidente et son Premier Ministre. François Bayrou ne semble pas parti pour accepter un ministère, ni même pour en réclamer un pour lui. Il se consacrera entièrement à la construction du Parti Démocrate qu'il va succéder à l'UDF. Reste cependant derrière tout cela la question des législatives prochaines. Les socialistes rendront-ils à Bayrou son soutien là ou les candidats du Parti Démocrates arriveront dans des triangulaires devant les candidats P.S.. Il est évident que c'est sur ce point que se diviseront les modernes et les conservateurs du P.S. Une bonne purge politique ne peut pas faire de mal.

Ségolène Royal - François Bayrou: le debat








Mon commentaire bientot