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10 mai, 2007
AG anti-Sarkozy à la Sorbonne: cela ne rime à rien...
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03 mai, 2007
Arrestation musclée devant la Sorbonne: que vaut pour nous notre liberté?
Nous étions assis sur les pelouses du Jardin du Luxembourg quand Damien reçoit un coup de téléphone qui le prévient que deux étudians en licence de philosophie viennent de se faire arrêter par la police de façon assez musclée. Ces deux étudiants se seraient pris à une jeune femme distribuant des tracts de Nicolas Sarkozy à la porte de la Sorbonne, le ton serait monté et les tract de la jeune fille arrachés de ses mains et jeter par terre. Celle-ci ne s'en étant pas laissée compter à appeler la police qui serait intervenu en moins de deux, avec l'aide du Rectorat qui aurait fermé les portes de l'université pour empêcher aux étudiants de s'y réfugier. Drôle de conceptiuon du droit d'asile univisitaire... Ah cette nouvelle, nous sommes retourné vers la Sorobnne et mes amis sont partis rejoindre le petit comité de soutien spontanément constitué devant le commisariat du Vème Arrondissement.
En fin d'après-midi, lorsque j'ai rejoins la compagnie pour voir où ils en étaient et essayer de comprendre un peu mieux ce qui s'était passé, j'ai senti quelques regards un peu trop rapidement accusateurs et entendu des remarques qui lorsqu'elles ne sont pas le fait de la malhonneteté, ne peuvent être que celui de la passion. Je n'ai pas vu dans tout ça un empechement de protester contre Sarkozy. C'est bien la liberté de la militante de l'UMP qui a été baffouée. Il m'a semblé alors, et il me semble toujours, que je n'avais pas à cautionner leur action. Compte tenu des informations qui m'ont été rapportées, il est vrai qu'il est difficile de justifier une arrestation, et surtout une arrestation comme elle a été menée. Je condamne bien entendu cette réaction policière disproportionnée et la garde à vue qui s'en est suivie. Je pense aussi que les deux étudiants en philosophie ne sont pas condamnés, il ne faut pas l'oublier, qu'aucun procureur n'a plaider contre eux et n'a encore rien réclamé. Il y aurait un procès, la police peut être désavouée, nous ne sommes pas là pour rendre la justice à sa place. Je hais les jury populaires.
A partir de dimance, nous aurons peut-être à combattre une politique que nous réprouvons, à défendre des libertés qui seront mises en cause, à contester une surveillance et une menace légale que nous trouverons illégitime. Il est d'autant plus important d'être juste et de penser nos actes et non de réagir à vif. La République que nous voulons doit être une République de la vertu ou ce ne sera rien. Je crois en cette vertu, aussi exigente soit-elle à l'égard de nos pulsions, mais sans cette exigence je ne serai pas à vos côtés. Nous pouvons critiquer, manifester et même agir avec violence, mais il faut que celà soit juste, quelque soit le comportement de nos adversaires. Contre quelle vision du monde protestons si pour faire obstacle à Sarkozy nous nous attaquons à la liberté de ses militants? Quelle conception avons nous de la liberté et que vaut-elle si nous l'entravons sous prétexte de la sauvegarder?
En fin d'après-midi, lorsque j'ai rejoins la compagnie pour voir où ils en étaient et essayer de comprendre un peu mieux ce qui s'était passé, j'ai senti quelques regards un peu trop rapidement accusateurs et entendu des remarques qui lorsqu'elles ne sont pas le fait de la malhonneteté, ne peuvent être que celui de la passion. Je n'ai pas vu dans tout ça un empechement de protester contre Sarkozy. C'est bien la liberté de la militante de l'UMP qui a été baffouée. Il m'a semblé alors, et il me semble toujours, que je n'avais pas à cautionner leur action. Compte tenu des informations qui m'ont été rapportées, il est vrai qu'il est difficile de justifier une arrestation, et surtout une arrestation comme elle a été menée. Je condamne bien entendu cette réaction policière disproportionnée et la garde à vue qui s'en est suivie. Je pense aussi que les deux étudiants en philosophie ne sont pas condamnés, il ne faut pas l'oublier, qu'aucun procureur n'a plaider contre eux et n'a encore rien réclamé. Il y aurait un procès, la police peut être désavouée, nous ne sommes pas là pour rendre la justice à sa place. Je hais les jury populaires.
A partir de dimance, nous aurons peut-être à combattre une politique que nous réprouvons, à défendre des libertés qui seront mises en cause, à contester une surveillance et une menace légale que nous trouverons illégitime. Il est d'autant plus important d'être juste et de penser nos actes et non de réagir à vif. La République que nous voulons doit être une République de la vertu ou ce ne sera rien. Je crois en cette vertu, aussi exigente soit-elle à l'égard de nos pulsions, mais sans cette exigence je ne serai pas à vos côtés. Nous pouvons critiquer, manifester et même agir avec violence, mais il faut que celà soit juste, quelque soit le comportement de nos adversaires. Contre quelle vision du monde protestons si pour faire obstacle à Sarkozy nous nous attaquons à la liberté de ses militants? Quelle conception avons nous de la liberté et que vaut-elle si nous l'entravons sous prétexte de la sauvegarder?
01 mai, 2007
Dans tout son art, Michel Kaplan invite à voter pour Ségolène Royal
Et dire que je suis passé à côté de ça. Comme vous l'avez vu dans les commentaires de mon dernier billet, un internaute bienveillant nous a invité à regarder cette petite vidéo d'une intervention de Michel Kaplan le Grand - professeur d'histoire byzantine à Paris I, et ancien président de cette Maison - exposant les raisons pour lesquelles il votera pour Ségolène Royal.
Tout étudiant qui a eu Michel Kaplan comme professeur ne peut garder de lui qu'une image assez complexe, celle d'un chercheur formidable qui joue les acariâtes et les ours mal-léchés très exigeants, qui se fait plaisir à faire des cours sur le vin à Byzance, à comparer Grégoire Pakourinos à l'abbé Pierre quelques heures après sa mort, à taper sur Sarko et à torturer ses étudiants par des cours aussi passionnants qu'imprenables en note. Mais je crois qui quiconque a eu Michel Kaplan comme professeur, n'a pu qu'en devenir meilleur. Et je sais de quoi je parle... il a osé me mettre un 3,5... Sans rancune aucune, j'ai écouté tout celà avec un grand intérêt, et il fait parti de ceux qui on marqué quelques point pour me faire voter Royal plutot que blanc.
Tout étudiant qui a eu Michel Kaplan comme professeur ne peut garder de lui qu'une image assez complexe, celle d'un chercheur formidable qui joue les acariâtes et les ours mal-léchés très exigeants, qui se fait plaisir à faire des cours sur le vin à Byzance, à comparer Grégoire Pakourinos à l'abbé Pierre quelques heures après sa mort, à taper sur Sarko et à torturer ses étudiants par des cours aussi passionnants qu'imprenables en note. Mais je crois qui quiconque a eu Michel Kaplan comme professeur, n'a pu qu'en devenir meilleur. Et je sais de quoi je parle... il a osé me mettre un 3,5... Sans rancune aucune, j'ai écouté tout celà avec un grand intérêt, et il fait parti de ceux qui on marqué quelques point pour me faire voter Royal plutot que blanc.
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10 février, 2007
La belle libre pensée du XIIIe siècle

L'Université de Paris du XIIIe siècle connaît en effet une sorte de schisme intellectuel entre les tenants de la théologie classique et les nouveaux défenseurs de la l'aristotélisme commenté et connu alors en Europe grâce à un certain Ibn Ruchd, c'est-à-dire Averroès. En 1277, l'évêque de Paris Etienne Tempier promulgue un décret de condamnation des livres défendant les thèses d'Aristote. Mais que l'on ne si trompe pas, la condamnation ne nait pas tant du fait qu'Aristote soit connu en Europe d'un auteur Musulman que parce que les nouveaux aristotélitiens autonomisent la philosophie de la théologie et entendent fonder les dogmes sur la raison et non sur la croyance.

Une telle condamnation dans une période jugée si sombre que le Moyen-Âge ne surprend pas, et pourtant. Force est de constater que, même si la carrière d'un penseur comme Siger de Brabant en est brisée, les thèses aristotélitiennes et les commentaires d'Averroès continuent de se diffuser avant de s'imposer, malgré cette condamnation et les risques pris par les libres penseurs. Loin d'être obscur, le XIIIe siècle a connu de véritables débats intellectuels qui mettaient en cause la façon de voir le monde et de considérer la religion. Les enjeux n'étaient pas des caprices ou de simples spéculations mais impliquaient la vie de chacun et l'avenir de la société. Le Moyen-Âge a permis l'existence de telles controverses et a permis aussi au defenseurs d'une contre-culture de l'emporter finalement.
Alors, vraiment, sommes-nous plus libres aujourd'hui qu'au XIIIe siècle?
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