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20 octobre, 2007

Henri Guaino, cet homme qui parle d'histoire...

Ce matin, un ami à attiré mon intention sur quelques déclarations d'Henri Guaino, conseiller de Nicolas Sarkozy, lequel conseiller peste contre ces profs qui refuse de lire la lettre de Guy Môquet en classe de seconde. L'argument employé par Guaino est assez simple et étonnat:"Je ne comprends pas, l'école, ce n'est pas un self-service. Le gouvernement a décidé que c'était un document intéressant. Il demande aux professeurs de le lire". Le gouvernement décide, ses fonctionnaires s'exécutent. Voilà le fonctionnement normal d'un Etat. Certes, mais quelle légitimité a Henri Guaino de traiter en matière d'histoire, de décider de ce qui est interressant ou non, surtout après l'affligeant discours de Dakar sorti de sa plume et prononcé par Nicolas Sarkozy. Pour Henri Guaino, la contestation de son choix "amène à s'interroger sur ce que doivent être au fond à la fois l'éthique et les devoirs d'un professeur dont la nation a payé des études, dont la nation paie le salaire et auquel la nation confie ses enfants".

L'éthique d'un professeur est d'agir selon sa conscience et non selon la volonté de la bourse qui le fait manger. L'éthique d'un profeseur est de donner à ses élèves les moyens de penser par eux-mêmes, de ne pas prendre pour incontestable ce qui est dit et écrit. L'éthique d'un professeur est de ne pas se limiter à ses intérêts individuels mais d'agir en accord avec ce qu'il perçoit de la Vérité, qui donne sens à sa vie et à son enseignement, et si celà doit passer par le non respect d'une directive ou d'un programme, cela ne doit pas être un problème sauf à vouloir justement signifier que son éthique ne vaut rien. La vertu est d'être en accord avec l'éthique et la Vérité, non avec la loi.

Les déclarations ignares de Guaino et de son porte-parole Nicolas Sarkozy en matière d'histoire rend plus urgent encore la nécessité de protéger la science du politique et de la tentation du politique de légiférer en matière d'histoire, des parlementaires de s'octroyer le droit et surtout la compétence de pouvoir dire ce qui est vrai et ne l'est pas, d'empêcher le débat en figeant la réalité officielle par la loi, de réduire l'histoire au préjugé mémoriel. Que Guaino se permette de trouver interessant pour des cours d'histoire un document plutot qu'un autre, revient à autoriser le politique à choisir les sources des historiens et demain les thèmes et le sens de leur recherche. Faut-il encore rappeler que Guaino n'a aucune légitimité démocratique pour s'exprimer en tant que représentant de l'Etat?

16 septembre, 2007

Le forum des démocrates: une orientations pour le Modem

voici une intervention très interessante de François Bayrou sur la naissance du Modem, une rétrospective sur les alliances de l'UDF depuis 1981, sur la nécessité de son indépendance et le sens que veut donner le Mouvement démocrates à son action.
A vos commentaires.... partez!



Parlons franc: voici une belle autocritique de l'UDF, de son action, mais pas un reniement de son héritage de mouvement politique clairement à droite. Peut importe, nous ne lui demandons pas de le renier. Comme souvent, il sait régler ses comptes et remettres partenaires à leur place, corrigeant l'ingratitude d'un député et la virulence déplacée d'un militant, j'y ai assisté. "J'aime beaucoup les alliances quand c'est moi le chef" a-t-il du mal à retenir, mais cela est-il compatible avec la liberté de vote qu'il garantit à ses élus et militants. "Nous sommes indépendants" ensemble, mais individuellement? "Prenez vos responsabilités", je crois que finalement tout est là, la liberté est peut être plus une crainte de militant d'en avoir trop que de cadre d'en trop donner. "Dernier point, et le seul qui compte, le seul point majeur: il y a une chose qui n'est pas négociable, c'est qu'une fois pour toute nous sommes indépendants, et être indépendant c'est-à-dire que l'on peut regarder avec bienveillance d'un côté et de l'autre". Les leçons sont retenues, et le message est bien passé.

13 septembre, 2007

Le (ridicule) retour du déclin...

Je prends en ce moment un malin plaisir à parier contre la France. Après avoir mis ma petite pièce sur les larmes retenues de l'équipe de rugby argentine, j'ai été hier attiré par la côte de l'équipe de foot écossaise, il faut croire que ma vénalité est payante. Pourtant, deux défaites de deux équipes nationales françaises et voilà que l'on parle de nouveau ici et de déclin de la France qu'on essaie de l'évaluer: la production du fromage corse passe encore mais alors pour la balance commerciale rien ne va plus. Et puis c'est pas la faute à l'Euro - ce qui est vrai - regardez en Allemagne les producteurs de pièces détachées pour machines industrielles sont aux anges. Sans compter bien entendu que l'on rogne sur les sacro-saints régimes spéciaux. Bref rien ne va plus. Un peu plus et on dépose le bilan. Mais tout celà a-t-il vraiment un sens? Mon anti-patriotisme vénal des paris sportifs est-il une pure provocation ou bien dit-il autre chose? Je ne suis pas bien convaincu que nous devons continuer à évaluer les performances d'une société à travers un cadre nationale dépassé dans bien des cas. S'il y a déclin ce n'est peut être pas tant celui de la France que des cadres nationaux, qui ont vécu leur temps et qui dans leur ensemble sont inappropriés pour rendre compte de la réalité de la vitalité d'une société. L'idée de déclin ne convient pas à une société. Les sociétés se transforment et s'adaptent, mais ne déclinent pas. Simple hypothèse et affaire à suivre...

28 août, 2007

Ignare!!!



Contrairement au titre qui a été donné à cette vidéo, ce discours de Sarkozy n'est pas raciste, c'est juste celui d'un ignare qui fait de l'anthropologie de comptoir. Tout d'abord, "l'homme africain" n'existe pas, le singulier est ici ridicule tant sont diverses les cultures africains et les réalités africaines. Par ailleurs, les Africains sont entrés dans l'histoire en même temps que n'importe qui... l'histoire de l'Afrique ne commence pas avec les grandes découvertes de la Renaissance, et l'ignorance des Européens à son égard ne présuppose en rien l'absence de cette histoire. Sarkozy fait de l'orientalisme, ou plutot de l'africanisme, il décrit un société traditionnelle à partir d'arguments classiques aussi valables pour l'Europe de l'Ancien Régime... Cependant les sociétés africaines savent s'adapter, se moderniser, se confrontent à la réalité et ne sont en rien figées. En Afrique comme ailleurs, la notion de progrès est relative, dépends des intérêts de ceux à qui ce "progrès" rapporte. J'éprouve devant cette vidéo la même impression que celle que j'avais ressenti devant une discussion que le candidat Sarkozy avait eu avec Michel Onfray. Je posais alors la question de savoir si les propos de Sarkozy étaient cons ou salauds, c'est-à-dire s'il y croyait vraiment ou s'il flattait le connard dans le sens de ses préjugés. J'incline de plus en plus à prendre cet homme pour un ignare, ce qui est moins rassurant que de le penser comme un salaud...

à lire: Denis RETAILLE, "Frantasmes et parcours africains", L'information géographique, mai 1998

05 juillet, 2007

Le Modem: victime de son succes?

Je reviens de deux rencontres en deux jour avec les élus du Modem, hier ceux de Paris et aujourd'hui François Bayrou et Marielle de Sarnez. Les réunion avaient pour objectif de faire le point sur cette fin de campagne et de préparer les assises de septembre prochain pendant lesquelles le parti se dotera de statuts et à l'issu duquel le Modem sera véritablement né. Depuis l'annonce de la création du parti, le Modem compte 80 000 nouveau pré-adhérents dont 45 000 sont devenus effectivement adhérents. Le Parti est bel est bien porté par un élan que je que je qualifierais plus de politique que de populaire, même parfois au désespoir de certains cadres qui se voient reprocher, par l'enthousiasme de nouvaux, leurs volonté de prendre des vacances avant les assises.

Parmi ces nouveaux venus, cela ne surprendra personne que la vague principale est venue de Solferino. Une nouvelle sensibilité politique, une nouvelle façon de faire de la politique, un nouvel héritage politique avec ses déceptions et ses espoirs investi le 133 de la rue de l'Université, ce qui justifie à lui seul la refonte du parti. On dit ici où la que les fièdèle craignent pour leurs places, on prend garde à ne pas trop se "péhessiser". On pense qu'il est indécent de dire que Marielle de Sarnez sera candidate à la mairie de Paris avant qu'elle aie été choisie par les militants... Bref tout celà est un parti en mouvement qui se cherche entre ses idées et ses statuts à l'image de ses locaux nationaux devenus trop petits pour lui. François Bayrou vient de réaffirmer l'importance qu'il accorde et l'élaboration d'une Charte éthique. Peut être que la solution est là, si toutefois cette charte intègre les nouvaux statuts et qu'elle soit contraignante.

Des enjeux sont donc à relever. Le Modem doit apprendre à devenir un "parti de masse" qui ne ressemble pas au PS - ce que personne ne veut - et ne soit pas non plus une masse aux ordres comme l'est l'UMP. Le Modem doit poser la questions de ses valeurs, sans avoir peur de les affirmer et ne pas nécessairement rechercher le compromis sur les principes. Il faut une ligne claire et droite, mettre l'homme au centre de tout comme le dit François Bayrou, mais il faut s'y tenir et l'imposer aussi à ceux qui se disent de droite. Or nous avons des raisons d'y croire. François Bayrou entend ouvrir les portes des possible de tous les possibles, nous avons tout à inventer et nous savons que si le Modem échoue, cela sera de notre faute. Le Modem ne sera pas victime de son succès.

23 juin, 2007

L'Europe, c'est reparti

Le dernier sommet européen est donc une réussite. La France, l'Alleamgne et l'Espagne ont donc reussi à rallier à eux l'Angleterre d'un Tony Blair qui se voulait inflexible il y a deux jours encore et de négocier avec la Pologne un accord de principe sur un nouveau traité instaurant une présidence fixe et un "haut représentant aux affaires étrangères". Il faudra bien entendu préciser tout cela et les attriutions de chacun, voir comment la Charte des droits fondamentaux sera appalicable (incompatible avec la constitution de la Grande Bretagne) et surtout comprise par les contractants, mais l'essentiel est fait, l'Europe est repartie. On respire un peu. Un jury d'oral du capes d'histoire-géo a demandé à l'un des mes amis s'il serait prêt à mourir pour la patrie. Si cette question avait du m'être posée à mon époque je ne sais pas si j'aurais pu me tenir à la vulgate de l'Education nationale, parce que je pense que non, je n'y suis pas pret, parceque l'idée même de patrie est une absurdité pour moi dans la société dans laquelle nous vivons. La patrie m'indiffére, l'Etat-Nation me fait sourir, seule l'Europe m'importe aujourd'hui, c'est à la fois mon horizon d'attente et mon horizon quotidien, et c'est une bonne chose que l'Union européenne progresse, progresse, progresse

17 juin, 2007

Un mauvais résultat pour tous

A l'heure qu'il est le PCF est en voie d'obtenir 19 sièges à l'Assemblée nationale alors que le Modem n'en aurait que cinq et que la LCR et à plus forte mesure le FN n'en auront aucun. On parle beaucoup d'une victoire de l'UMP qui n'est pas si écrasante que ça, et le PS se flatte que ce serait grâce à lui. Comme toujours, je me demande si le PS le fait expret ou s'il est complétement à coté de la plaque. Le PS veut rassembler alors qu'il n'aurait simplement besoin de s'affirmer et d'affronter le risque de scission, de "s'affirmer idéologiquement comme l'UMP a eu le courage de le faire" tel que vient de le dire Olivier Besancenot. Manuel Vals affirme des choses encourageantes, Lang pousse sa gueulante, dans le fond il a raison, mais je ne lui accord plus aucune crédibilité après son ralliement opportun à Ségolène. Bref, l'Assemblée d'aujourd'hui ressemble beaucoup à celle d'hier, et j'ai bien peur que rien ne change. La gauche a perdu les élections, elle va pouvoir faire ce qu'elle sait faire le mieux, parler, parler, parler... Cette situation me semble en fait pire que tout. L'opposition à trop de poids pour donner toute la légitimiter à la rue et la droite n'a pas assez de pouvoir pour se retenir en cas de réforme. Reflexion tordue? Pëut être, mais une Assemblée à 80% aurait déplacé l'opposition dans la rue et donc obligé le gouvernement à composer avec. Aujourd'hui, il y a une véritable opposition légale, voilà une chose dont l'UMP n'aura pas à se soucier. Et si la gauche du PS s'assumait en s'alliant aux députés communistes et Verts et que le reste décide enfin de discuter ouvertement avec le Modem? Comme l'écrivait Vaclav Havel, il est permis d'espèrer...

13 juin, 2007

Le scrutin majoritaire: une si laide exception française...

Le dernier article de Gilles Fumey sur le site des Cafés Géo propose une humeurs bien sentie non pas sur la victoire écrasante de la droite ou la défaite pitoyable de la gauche mais sur les élection législatives en elles-même. L'auteur rappel que le système majoritaire à deux tour a été voulu par De Gaulle pour que le gouvernement obtienne une large majorité pour gouverner à la sortie d'une IVème République ou les gouvernements pouvaient se succèder tous les mois, et surtout, comme l'avait bien compris Mendes France, obligeait leur leader a obtenir des résultats et à tenir leurs promesses pour rester en place bref. La créature de De Gaule est toujours fringante comme un gardon. La question de la représentativité est est flagrante pour tout le monde et pose la question du lieu géographique de la rencontre entre le pouvoir et l'opinion. Le Parlement n'étant pas représentatif, il devient d'une certaine façon normal que d'autre lieu émergent à l'image de la rue. Je ne suis pas non plus pour une démocratie de la rue, ou celui qui crie le plus fort aurait raison, mais je pense qu'il ne sert à rien de reprocher à la rue de protester tant qu'aucune institution ne permet la contestation de l'exécutif. Le contre-point de cela est aussi que la rue peut se transformer en défouloir où mes protestations s'épuisent erratiques sans jamais réussir à faire infléchir le gouvernement. Le second intérêt qui me semble ressortir de l'article de Gilles Fumey, est que le système majoritaire n'est même pas juste en soit en raison de l'inégalité des circonscriptions crée en 1958 et qui ne répondent plus aujourd'hui à la réalité démographique française. Bref, il me semble aujourd'hui que le problème véritable est bien celui-ci, et que la question de nos institutions et peut être plus fondamentale que la santé du PS ou l'omnipotence gouvernementale.

10 juin, 2007

Il y avait des élections aujourd'hui

39% des inscrits sur les listes électorales viennent de s'abstenir et personne pour mettre les pieds dans le plat. On se demande parfois si les hommes politiques qui s'expriment ne comprenne rien ou font semblant de ne rien comprendre pour ne pas prendre leurs responsabilités. Ségolène Royal croit que les electeurs qui l'ont choisi au second tour de la présidentielle lui appartiennent et elle se permet de les gronder. La gauche parle à la gauche et pas à la France, comme toujours, et c'est bien celà le probleme. Il faut donner des voix au PS pour qu'il puisse s'opposer.... Pour ma part, la nécessité d'une opposition passe loin derrière la qualité de celle-ci. L'opposition pour l'opposition, non merci. Que le PS apprenne à parler pour l'intérêt général et non pour ceux qu'elle croit être leurs électeurs. Semblable à cet enfant qui voit la lune au fond d’un puits et qui disait… Je veux la lune… Je veux la lune… Le PS dit… Je veux de l'opposition… Je veux de l'opposition… sans savoir ni comment ni par où, ni quelle en sera la veine artérielle, ni quel en sera le programme, ni pour qui, ni pour quoi, ni précisément à quoi il travaille ; ni combien de conquête il aurait à faire sur lui-même avant de penser à l'Assemblée national.

Je suis un démocrate exigent, je crois que l'on na pas le droit de dire que l'abstention est de la faute des candidat. Je pense que l'on a les gouvernements et les députés que l'on mérité, qu'ils sontle reflet de nos exigences politique et que l'on a pas à démarcher des électeurs comme des consommateurs pour aller voter. Le vote est affaire d'exigence politique et morale, pas d'un marché des voix. Mais je crois aussi à l'indifférence envers le pouvoir en place qui est aussi une forme de protestation politique. Un pouvoir n'existe que parce qu'il est reconnu, et en s'opposant on le reconnait. Ne pas s'y opposer mais ne pas s'y soumettre, c'est je crois une grande modernité politique. Le fruit pourri par manque d'oxygène et tombe de lui même. Je n'appelle pas à l'abstention, j'ai voté pour le Modem, mais j'ouvre juste la voix de l'idée d'un possible. Et pitié, arrêtez avec cette argumentation minable visant à faire culpabiliser les français de ne pas voter alors que d'autres personnes dans le monde n'en ont pas le droit.

05 juin, 2007

La biodiversité politique française menacée: est-ce bien là le problème...?


Après avoir appellé au vote utile et à la concentration des voix sur son candidat à l'occasion du premier tour des élections présidentielles, la gauche agite aujourd'hui la peur d'une chambre bleue horizon et la nécessité de conserver une "biodiversité politique" au sein de l'Assemblée nationale. Je cherche la cohérence du discours de cette gauche, agitant les idées selon ses besoins passant de l'une à l'autre sans trop se soucier d'une ligne intellectuelle qui donnerait sens à son action. Il fut un temps pas si lointain ou voter pour François Bayrou ne servait à rien puisqu'il n'aurait ni de majorité à gauche, ni de majorité à droite. Aujourd'hui, tout le monde s'accord pour que le modem obtienne quelques sièges au nom de la survie de cette biodiversité. Je suis un partisan de la proportionelle intégrale, mais je n'accepte pas de mélanger mes convictions avec ceux dont les idées sont des girouettes sensible au sens du vent. Pour moi la proportionnelle est une question de principe et ceux qui agitent l'épouvantail de la IVème République agitent aussi des idées sans trop savoir de quoi ils parlent. Pour cela, lisez les historiens et l'affaire sera plier. Partout en Europe, à l'exception de l'Angleterre, le corps législatif est élu au suffrage proportionnel, et tout ces pays sont gouvernables. La France n'a fait que connaître des majorités stables depuis 30 ans, et aucune réforme d'envergure n'a été efficace. Quel système est lacunaire, celui où l'on discute les projets de lois ou celui dans lequel on se couche devant le gouvernement? Mais la gauche n'a pas cette conviction, la gauche ne cherche qu'à maintenir ses groupes, à négocier des accords électoraux, à conserver son temps de parole... Le PS qui pleurt aujourd'hui derrière le risque de virage fort du régime est celle qui l'a permis en inversant le calendrier électoral, en donnant au président un rôle primordial et en subordonnant de fait les élection slégislatives à la sienne. A quand la refondation?

Arrêtons de pleurer sur la perspective que l'assemblée bascule encore plus à droite qu'elle ne l'a été pendant cinq ans. Qu'avons nous ici à reprocher à Nicolas Sarkozy et à l'UMP? Il joue sur notre terrain, selon les règles que nous avons nous-même instituer. Nicolas Sarkozy a été elu, et l'Assemblée prochaine le sera aussi, sur un véritable projet de société. L'UMP a une vision du monde, ses électeurs sont convaincus par se projet, ils y crois, leur vote est positif. La gauche n'a su, et ne continu qu'à proposer une vote négatif, contre Sarkozy, elle a été incapable en cinq ans de proposer un projet de société ambitieux et cohérent, de dessiner un horizon d'attente et tout simplement de prendre ses responsabilités. C'est pour cela que nous avons perdu, et franchement j'ai du mal à voter pour de telles personnes. Si nous n'acceptons pas la façon dont tournent les choses en ce moment, reprochons le à la gauche et non à Sarjkozy, reprochons le à nous-même de n'avoir pas su égiger des partis de gauche suffisamment de rigueur et d'éthique. L'urgence ce n'est pas tout sauf une majorité de droite écrasante, mais tout sauf une gauche pitoyable et sans dignité.

04 juin, 2007

test: qui a écrit...

Chers Papageneurs,
Fadi vous propose un petit jeu qui est de découvrir l'auteur de cette citation, et pour ma part j'ajoute que je vous invite à nous dire ce que vous en pensez.

"professeurs, administrateurs, étudiants, parents d'élèves, prendront part directement à la marche, à la gestion, à l'ordre, aux sanctions et aux résultats d'établissements devenus autonomes et qui devront, ou bien fonctionner comme il faut, ou bien fermer leurs portes et cesser de gaspiller le temps des maîtres et des disciples, ainsi que l'argent de l'Etat."

31 mai, 2007

Il court, il court le furet...


Nicolas Sarkozy était aujourd'hui en Espage pour présenter son projet de réduction du traité constitutionel européen à sa Charte fondamentale. Etudiant en licence d'histoire - ce qui commence tout de même à remonter - une idée de Robert Frank m'avait beaucoup marqué. La France est souvent à la fois à l'initiative des grands projets européens mais aussi à l'origine de leur échec. Or chaque échec général débouche sur une avancée particulière. Si Nicolas Sarkozy arrive à réunir les Européens sur le texte fondamental de projet de traité, le processus se vérifira encore et il faut l'espérer. Plus étonnant peut être, la proposition de Nicolas Sarkozy était celle d'une grande partie de la gauche, pour ne pas dire de la gauche de la gauche qui a défendu le "non" en 2005. Il est dommage que sur une chose aussi importante que l'Europe, la gauche reste muette à l'égard de cette initiative. Si la gauche veut se redonner une certaine profondeur, elle doit se prononcer sur des choses aussi importantes que l'Europe. je n'envisage son silence que comme un lache accord. La gauche se tait alors qu'elle devrait avoir une action positive, affirmer ses idées, construire cette avenir dont elle parle tant mais pour lequel elle ne fait rien. La gauche est déjà dans l'opposition, rien n'y fait, il semble qu'elle n'ait rien encore compris et qu'elle soit incapable d'avoir un projet franc, préférant se positionner d'abord par rapport à ce que fait la droite.

28 mai, 2007

Désir d'avenir, mépris du présent

Alors que la camapgne législative est engagée, le Parti socialiste ne semble pas avoir entamé sa réforme et aborde ces nouvelles élections comme étant déjà l'opposition. S'opposer est une chose bien confortable, cela n'engage à rien. Mais peut-on prendre part à des élections avec la seule idée de s'opposer, sans projet véritable? En effet, la gauche, telle qu'elle est aujourd'hui, serait bien ennuyée de gouverner, sans leader, sans programme, sans vision de la société et de l'avenir. Voilà donc que le P.S. s'engage dans la campagne législative avec une certaine tranquilité que confère la résignation, se donnant cinq nouvelles années pour se réformer, pour critiquer, pour aboyer, mais sans forcément proposer. Si la gauche ne fait que s'opposer sans construire de projet, ce qui implique de pouvoir parfois valider certaines initiatives gouvernementales, il est bien évident qu'au bout de dix-sept années de présidence, nous n'en n'aurons pas fini avec la droite. La gauche, ou plutot, les gauches doivent aujourd'hui prendre leur responsabilité. Le rassemblement de doit pas être l'horizon d'attente. La gauche doit imploser pour se recomposer, que les antilibéraux soient vraiment des antilibéraux, et que les socio-démocrates soient vraiment des socio-démocrates. Si cela doit couter la vie au PS tel qu'il est aujourd'hui, nous ferons avec. Il est bien trop simple d'avoir des désirs d'avenir...

20 mai, 2007

L'identité française aujourd'hui: la fausse route de Sarkozy

Alors que la question de l'identité nationale retrouve une certaine actualité, il me semblait intéressant de faire part ici des travaux de Wolfgang Schmale, historien autrichien de l'Université de Vienne, qui a publié une histoire de France reposant sur une idée neuve, celle que l'identité française s'est construiste par le biais de transferts culturels d'hommes, d'idées et de choses venues d'ailleurs. Aussi, l'Italie, l'Allemagne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis d'Amérique ont depuis la Renaissance influencé notre culture et nous leur avons emprunté des éléments identitaires qui leur étaient propres et que nous avons assimilé comme étant notres. L'intérêt de Wolfgang Schmale est de totalement renverser le processus de création des identités nationales que l'ont a longtemps regardé comme se créant en soi et pour soi, indépendament de l'extérieur. Puisque Wolgang Schamle pose l'autorcritique du regard de l'historien comme un principe fondamental, il serait injuste de ne pas préciser qu'il s'inscrit ici dans une conscience identitaire métissée qu'est celle de l'Autriche, laquelle identité s'est construite par des transferts culturels échangés avec la Bohême, la Hongrie, l'Allemagne, les Blakans, l'Italie ou l'Empire ottoman. Or il s'avère que la démarche de Wolgang Schmale n'est pas des moins pertinentes pour l'histoire de l'identité française, malgré le faible écho qu'elle a reçu ici.

Ces nouvelles perspectives doivent participer au débat contemporain sur l'identité nationale. Si celle-ci se contruit par des transferts avec ses égales, il semble donc bien paradoxal de la faire se refermer sur elle-même et de considérer les échanges avec l'étranger comme des risques à l'égard de cette identité. En effet, si l'identité nationale à un sens aujourd'hui - ce qui est loin d'être évident - celle-ci évolue et se reconstruit grace à des transferts avec l'Afrique comme jadis avec l'Italie ou l'Angleterre. Qui peut contester que le Couscous soit aujourd'hui un plat bien de chez nous? Bien entendu nous ne le faisons pas de la même façon qu'au Maghreb, mais nous le faisons tout de même. C'est cela un transfert culturel: un élément partie d'une culture vers une autre, reçu par cette dermière, transformé et assimilé par elle. Le couscous a-t-il mis en cause notre identité nationale? Non, il la fait évoluer, cart toute identité évolue et n'est jamais la même d'une génération à l'autre. Figer une identité, c'est la tuer.

16 mai, 2007

Guy Moquet et Nicolas Sarkozy: mais quel est l'ennemi?

Nicolas Sarkozy a tenu aujourd'hui à ce que soit lue la lettre d'adieu de Guy Moquet, jeune résistant communiste, fusillé le 22 octobre 1941 à l'âge de 17 ans. Cette lettre devra être lue dans les lycées à l'occasion de chaque rentrée scolaire. Voici sont contenu:

"Ma petite maman chérie,
mon tout petit frère adoré,
mon petit papa aimé,

"Je vais mourir ! Ce que je vous demande, toi, en particulier ma petite maman, c'est d'être courageuse. Je le suis et je veux l'être autant que ceux qui sont passés avant moi. Certes, j'aurais voulu vivre. Mais ce que je souhaite de tout mon cœur, c'est que ma mort serve à quelque chose. Je n'ai pas eu le temps d'embrasser Jean. J'ai embrassé mes deux frères Roger et Rino. Quant au véritable, je ne peux le faire hélas ! J'espère que toutes mes affaires te seront renvoyées elles pourront servir à Serge, qui je l'escompte sera fier de les porter un jour. A toi petit papa, si je t'ai fait ainsi qu'à ma petite maman, bien des peines, je te salue une dernière fois. Sache que j'ai fait de mon mieux pour suivre la voie que tu m'as tracée.

"Un dernier adieu à tous mes amis, à mon frère que j'aime beaucoup. Qu'il étudie bien pour être plus tard un homme.

"17 ans et demi, ma vie a été courte, je n'ai aucun regret, si ce n'est de vous quitter tous. Je vais mourir avec Tintin, Michels. Maman, ce que je te demande, ce que je veux que tu me promettes, c'est d'être courageuse et de surmonter ta peine.

"Je ne peux en mettre davantage. Je vous quitte tous, toutes, toi maman, Serge, papa, en vous embrassant de tout mon cœur d'enfant. Courage !

"Votre Guy qui vous aime.

"Guy

"Dernières pensées : vous tous qui restez, soyez dignes de nous, les 27 qui allons mourir !"

***

On ne peut recevoir qu'à coeur ouvert les mots de ce jeune homme, qui avant d'aujourd'hui, pour beaucoup, n'était peut être qu'une station du métro parisien. Or la mémoire est sellective, et celle de la Nation l'est autant que les mémoires particulières. La lecture de cette lettre s'inscrit dans la suite de la célébration de la victoire le 6 mai sur l'ancienne place de la Révolution, sur la célébration de la mémoire de De Gaule et de Clemenceau. Toutes ces références sont celles d'une France en guerre, elles évoquent le sacrifice, le sueur, le sang et les larmes. Nicolas Sarkozy veut-il nous mobiliser pour un combat? Quel est l'ennemi? Peut-être que toutes ces réfences ne sont utilisées que par stratégie d'efficacité mémorielle, et que leur références communes à un contexte de guerre est anodin. Peut-être, mais au regard du programme et des ambitions (légitimes ou non, là n'est pas la question) du nouveau président on peut aussi s'interroger sur la vilonce des réformes qui arrivent. Et s'il s'agit de préparer et de mobiliser les consciences, il me semble que l'utilisation de cette mémoire est bien dangereuse.

13 mai, 2007

Une vitalité politique en Turquie: l'AKP poursuit le rapport de force et Izmir lui répond

Alors que l'élection présidentielle est jouée en France, l'AKP essaie toujours de savoir comment elle va bien pouvoir s'emparer de la présidence de la République turque. Après la manifestation considérable des laïcs d'Istanbul pour refuser la concentration des pouvoirs dans les mains des islamistes modérés au gouvernement et la victoire des partis d'opposition qui ont obtenu de la Cour suprême la convocation d'élections législatives anticipées, jeudi dernier, le Parlement, au sein duquel l'AKP jouit de la majorité, vient de couper l'herbe sous le pied de ses derniers en approuvant l'élection du président au suffrage universel direct et non plus par les parlementaires, ce qui rendrait inutile la convocation des législatives anticipées. Cette réforme peut paraître modernisatrice, hors les islamistes modérés de l'AKP bénéficient de la faveur de la majorité de l'opinion publique turque et s'assurent d'avance, par cette mesure opportune, la victoire à l'élection présidentielle. Pour que la réforme soit effective, il faut qu'elle soit ratifiée par l'actuelle président de la Turquie, Ahmet Necdet Sezer, opposant farouche au gouvernement de son Premier Ministre, Erdogan. Aujourd'hui, un million de personnes manifestaient encore à Izmir pour conserver l'héritage d'Attatuk.

Ce qui se passe en Turquie est d'un point de vue politique passionnant. La constitution fixe les règles du jeu et les partis essaient, dans ce cadre, d'établir un rapport de force entre deux visions de la société. L'armée qui a l'habitude d'intervenir dans de telles situations, a été mise sur la touche par les laïcs, qu'elle avait pourtant l'habitude de soutenir. Ce conflit, qui inquiète beaucoup ceux qui ne voient la Turquie qu'à travers les yeux du préjugé, est, aux miens, le signe d'une grande vitalité politique à la fois institutionnel (le recours à la Cour Suprême) et infrapolitique (manifestations de masse) et un gage évident de démocratie. Bien malin est celui qui sait comment tout cela va finir, si le Président va céder aux pressions de l'AKP et ratifier l'amendement, si les législatifs vont avoir lieu et qui va l'emporté, et de quel bord sera finalement le prochain président. Mais plutot que de craindre la Turquie, l'Europe devrait devant tout cela lui tendre la main et soutenir cette vitalité laïque, démocratique et pacifique qui parfois doit lui sembler bien lointaine dans son histoire.

11 mai, 2007

Le Mouvement des démocrates est né: le Parti socialiste se nécrose pour de bon

Hier, à la Mutualité, François Bayrou et ses fidèles de l'UDF ont voté à l'unanimité ou presque la création du Mouvement des démocrates (Modem). Le pari est audacieux, mais Bayrou a le mérite d'aller au bout de sa démarche, au risque de perdre son groupe parlementaire et les 22 députés qui ont choisi de rallier l'UMP pour conserver leur siège à l'Assemblée nationale aux prochaines élections législatives. Bien plus qu'un handicap, cela constitue une force pour le nouveau Modem qui va pouvoir faire monter en première ligne de nouvelles figures politiques de nouvelles idées et une certaine liberté. François Bayrou perd peut-être ses députés mais gagne des adhérents qui se rallient à sa ligne politique et à la droiture à laquelle il se conforme. Les actuelles manifestations et autres AG montrent bien le clivage de la gauche entre antilibéraux et soicio-démocrates. Le centre avance et n'a pas besoin de tourner en rond autour de sa modernisation. Celle-ci est en route, sa trajectoire est claire et peut créer une dynamique intéressante pour la gauche qui va devoir enfin choisir entre la démocratie sociale et l'antilébéralisme. L'enlisement du parti socialiste dans ses vieux débats et ses nécroses politiques en fait regarder plus d'un vers le Modem. Toute une partie de la gauche a vocation à travailler avec le centre pourvu qu'elle aie le courage de dire ce qu'elle est. J'ai déja écris ici mon enthousiasme à l'égard des propos de Rocard, Kouchner ou Strauss-Kahn tenu dans ce sens. Il faut aller maintenant au bout des choses, même si cela doit coûter la vie au Parti socialiste. La gauche n'a aujourd'hui plus de vision du monde. La campagne fut une campagne contre et non pour un projet. Nous avons été des pionniers à quitter le PS au premier tour pour soutenir François Bayrou, la brèche est ouverte, vous n'avez qu'à l'emprunter.

10 mai, 2007

AG anti-Sarkozy à la Sorbonne: cela ne rime à rien...

Hier les étudiants de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ont voté la grêve du site de Tolbiac, et une assemblée générale était convoquée cet après-midi à la Sorbonne pour débattre d 'une mobilisation contre Nicolas Sarkozy. Il me semble important de rappeler ici, comme cela a été fait, que Nicolas Sarkozy a été élu, qu'il sera président pendant cinq ans et qu'il faut que celà reste ainsi, sauf à assumer une volonté d'en finir avec la démocratie électorale, au quel cas, il faut le dire. Beaucoup de bétises ont été dites, beaucoup de procès d'intention ont été faits, et beaucoup d'intolérance s'est faite jour de la part de certains de ceux qui entendent défendre la démocratie mais ne respectent pas l'expression des quelques courageux venus défendre la mise en place du programme de Nicolas Sarkozy. A voir cette AG aujourd'hi, je cromprends pourquoi Nicolas Sarkozy a été élu. Pour critiquer des réformes, il faut que des réformes soit entreprises, pour que des réformes soient entreprises, il faut un gouvernement, et pour nommer un gouvernement, il faut que le nouveau président soit investi. Ce qui n'est pas encore le cas. Ce sont des projets dans le vent qui sont discutés. Certains avouent agir par peur, cela n'est pas le comportement d'un citoyen responsable, mais d'un sujet d'Ancien Régime. Nous devons agir sur la base de projets réels et non sur le fantasme de déclarations électorales. Je ne vois dans cette démarche que beaucoup d'ignorance et de malhonneteté intellectuelle. On ne combat pas le projet de Nicolas Sarkozy en réaction, mais en allant de l'avant, en faisant des propositions claires et en formulant un véritable projet d'avenir. C'est ce qui a manqué à la gauche pour l'emporter. Le plus important n'est pas aujourd'hui les réformes qu'un gouvernement qui n'est pas encore formé proposera à une assemblée qui n'est pas encore élue, mais bien l'election de cette Assemblée nationale, qui est le contre-pouvoir naturel du pouvoir exécutif. La façon la plus efficace de lutter contre la politique de Nicolas Sarkozy est d'offrir à l'Anssemblée nationale une opposition véritable et créatrice de projet.

09 mai, 2007

Chirac au Sénat? "what do you want" Mister President?

"Rien ne pèse tant qu'un secret:
Le porter loin est difficile aux dames,
Et je connais sur ce fait,
Bon nombre d'hommes qui sont femmes..."

Alors que Jacques Chirac a présidé aujourd'hui son dernier Conseil des ministres, il est difficile de l'imaginer prendre sa retraite politique, de retourner en Corrèze et cultiver son jardin. Cet homo politicus là est d'une autre trempe. Le bruit court dans les milieux informés - avec une ironie gourmande - que Jacques Chirac peut envisager de se présenter l'année prochaine aux élections partielles du Sénat pour lesquelles une circonscrition de Corèze est concernée, et dans laquelle le sénateur en place a annoncé qu'il ne se représenterait pas... Valéry Giscard-d'Estaing a connu une longue carrière de parlementaire et d'élu régional après son mandat présidentiel. RIen n'est donc impossible. Un homme qui comme Chirac qui a toujours courru après le pouvoir, va-t-il alors lacher le morceau, alors qu'il peut retrouver un mandat de cinq ans et prendre la présidence de l'une des deux chambres du Parlement? Les sentiments de Jacques Chirac pour Nicolas Sarkozy sont évidents... La rupture envisagée n'est pas acceptable pour lui, tout comme l'infléchissement de son discours en faveur du Front National. Alors celui qui est encore président de la République pour quelque jours va-t-il laisser passer cette occasion de mettre les bâtons dans les roues de son successeur jusqu'au bout et de conserver une immunité judicaire d'autant plus que son image est restée très bonne dans l'opinion publique?

Je me sens soudain très chiraquien...