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17 juin, 2007

Un mauvais résultat pour tous

A l'heure qu'il est le PCF est en voie d'obtenir 19 sièges à l'Assemblée nationale alors que le Modem n'en aurait que cinq et que la LCR et à plus forte mesure le FN n'en auront aucun. On parle beaucoup d'une victoire de l'UMP qui n'est pas si écrasante que ça, et le PS se flatte que ce serait grâce à lui. Comme toujours, je me demande si le PS le fait expret ou s'il est complétement à coté de la plaque. Le PS veut rassembler alors qu'il n'aurait simplement besoin de s'affirmer et d'affronter le risque de scission, de "s'affirmer idéologiquement comme l'UMP a eu le courage de le faire" tel que vient de le dire Olivier Besancenot. Manuel Vals affirme des choses encourageantes, Lang pousse sa gueulante, dans le fond il a raison, mais je ne lui accord plus aucune crédibilité après son ralliement opportun à Ségolène. Bref, l'Assemblée d'aujourd'hui ressemble beaucoup à celle d'hier, et j'ai bien peur que rien ne change. La gauche a perdu les élections, elle va pouvoir faire ce qu'elle sait faire le mieux, parler, parler, parler... Cette situation me semble en fait pire que tout. L'opposition à trop de poids pour donner toute la légitimiter à la rue et la droite n'a pas assez de pouvoir pour se retenir en cas de réforme. Reflexion tordue? Pëut être, mais une Assemblée à 80% aurait déplacé l'opposition dans la rue et donc obligé le gouvernement à composer avec. Aujourd'hui, il y a une véritable opposition légale, voilà une chose dont l'UMP n'aura pas à se soucier. Et si la gauche du PS s'assumait en s'alliant aux députés communistes et Verts et que le reste décide enfin de discuter ouvertement avec le Modem? Comme l'écrivait Vaclav Havel, il est permis d'espèrer...

13 juin, 2007

Le scrutin majoritaire: une si laide exception française...

Le dernier article de Gilles Fumey sur le site des Cafés Géo propose une humeurs bien sentie non pas sur la victoire écrasante de la droite ou la défaite pitoyable de la gauche mais sur les élection législatives en elles-même. L'auteur rappel que le système majoritaire à deux tour a été voulu par De Gaulle pour que le gouvernement obtienne une large majorité pour gouverner à la sortie d'une IVème République ou les gouvernements pouvaient se succèder tous les mois, et surtout, comme l'avait bien compris Mendes France, obligeait leur leader a obtenir des résultats et à tenir leurs promesses pour rester en place bref. La créature de De Gaule est toujours fringante comme un gardon. La question de la représentativité est est flagrante pour tout le monde et pose la question du lieu géographique de la rencontre entre le pouvoir et l'opinion. Le Parlement n'étant pas représentatif, il devient d'une certaine façon normal que d'autre lieu émergent à l'image de la rue. Je ne suis pas non plus pour une démocratie de la rue, ou celui qui crie le plus fort aurait raison, mais je pense qu'il ne sert à rien de reprocher à la rue de protester tant qu'aucune institution ne permet la contestation de l'exécutif. Le contre-point de cela est aussi que la rue peut se transformer en défouloir où mes protestations s'épuisent erratiques sans jamais réussir à faire infléchir le gouvernement. Le second intérêt qui me semble ressortir de l'article de Gilles Fumey, est que le système majoritaire n'est même pas juste en soit en raison de l'inégalité des circonscriptions crée en 1958 et qui ne répondent plus aujourd'hui à la réalité démographique française. Bref, il me semble aujourd'hui que le problème véritable est bien celui-ci, et que la question de nos institutions et peut être plus fondamentale que la santé du PS ou l'omnipotence gouvernementale.

10 juin, 2007

Il y avait des élections aujourd'hui

39% des inscrits sur les listes électorales viennent de s'abstenir et personne pour mettre les pieds dans le plat. On se demande parfois si les hommes politiques qui s'expriment ne comprenne rien ou font semblant de ne rien comprendre pour ne pas prendre leurs responsabilités. Ségolène Royal croit que les electeurs qui l'ont choisi au second tour de la présidentielle lui appartiennent et elle se permet de les gronder. La gauche parle à la gauche et pas à la France, comme toujours, et c'est bien celà le probleme. Il faut donner des voix au PS pour qu'il puisse s'opposer.... Pour ma part, la nécessité d'une opposition passe loin derrière la qualité de celle-ci. L'opposition pour l'opposition, non merci. Que le PS apprenne à parler pour l'intérêt général et non pour ceux qu'elle croit être leurs électeurs. Semblable à cet enfant qui voit la lune au fond d’un puits et qui disait… Je veux la lune… Je veux la lune… Le PS dit… Je veux de l'opposition… Je veux de l'opposition… sans savoir ni comment ni par où, ni quelle en sera la veine artérielle, ni quel en sera le programme, ni pour qui, ni pour quoi, ni précisément à quoi il travaille ; ni combien de conquête il aurait à faire sur lui-même avant de penser à l'Assemblée national.

Je suis un démocrate exigent, je crois que l'on na pas le droit de dire que l'abstention est de la faute des candidat. Je pense que l'on a les gouvernements et les députés que l'on mérité, qu'ils sontle reflet de nos exigences politique et que l'on a pas à démarcher des électeurs comme des consommateurs pour aller voter. Le vote est affaire d'exigence politique et morale, pas d'un marché des voix. Mais je crois aussi à l'indifférence envers le pouvoir en place qui est aussi une forme de protestation politique. Un pouvoir n'existe que parce qu'il est reconnu, et en s'opposant on le reconnait. Ne pas s'y opposer mais ne pas s'y soumettre, c'est je crois une grande modernité politique. Le fruit pourri par manque d'oxygène et tombe de lui même. Je n'appelle pas à l'abstention, j'ai voté pour le Modem, mais j'ouvre juste la voix de l'idée d'un possible. Et pitié, arrêtez avec cette argumentation minable visant à faire culpabiliser les français de ne pas voter alors que d'autres personnes dans le monde n'en ont pas le droit.

05 juin, 2007

La biodiversité politique française menacée: est-ce bien là le problème...?


Après avoir appellé au vote utile et à la concentration des voix sur son candidat à l'occasion du premier tour des élections présidentielles, la gauche agite aujourd'hui la peur d'une chambre bleue horizon et la nécessité de conserver une "biodiversité politique" au sein de l'Assemblée nationale. Je cherche la cohérence du discours de cette gauche, agitant les idées selon ses besoins passant de l'une à l'autre sans trop se soucier d'une ligne intellectuelle qui donnerait sens à son action. Il fut un temps pas si lointain ou voter pour François Bayrou ne servait à rien puisqu'il n'aurait ni de majorité à gauche, ni de majorité à droite. Aujourd'hui, tout le monde s'accord pour que le modem obtienne quelques sièges au nom de la survie de cette biodiversité. Je suis un partisan de la proportionelle intégrale, mais je n'accepte pas de mélanger mes convictions avec ceux dont les idées sont des girouettes sensible au sens du vent. Pour moi la proportionnelle est une question de principe et ceux qui agitent l'épouvantail de la IVème République agitent aussi des idées sans trop savoir de quoi ils parlent. Pour cela, lisez les historiens et l'affaire sera plier. Partout en Europe, à l'exception de l'Angleterre, le corps législatif est élu au suffrage proportionnel, et tout ces pays sont gouvernables. La France n'a fait que connaître des majorités stables depuis 30 ans, et aucune réforme d'envergure n'a été efficace. Quel système est lacunaire, celui où l'on discute les projets de lois ou celui dans lequel on se couche devant le gouvernement? Mais la gauche n'a pas cette conviction, la gauche ne cherche qu'à maintenir ses groupes, à négocier des accords électoraux, à conserver son temps de parole... Le PS qui pleurt aujourd'hui derrière le risque de virage fort du régime est celle qui l'a permis en inversant le calendrier électoral, en donnant au président un rôle primordial et en subordonnant de fait les élection slégislatives à la sienne. A quand la refondation?

Arrêtons de pleurer sur la perspective que l'assemblée bascule encore plus à droite qu'elle ne l'a été pendant cinq ans. Qu'avons nous ici à reprocher à Nicolas Sarkozy et à l'UMP? Il joue sur notre terrain, selon les règles que nous avons nous-même instituer. Nicolas Sarkozy a été elu, et l'Assemblée prochaine le sera aussi, sur un véritable projet de société. L'UMP a une vision du monde, ses électeurs sont convaincus par se projet, ils y crois, leur vote est positif. La gauche n'a su, et ne continu qu'à proposer une vote négatif, contre Sarkozy, elle a été incapable en cinq ans de proposer un projet de société ambitieux et cohérent, de dessiner un horizon d'attente et tout simplement de prendre ses responsabilités. C'est pour cela que nous avons perdu, et franchement j'ai du mal à voter pour de telles personnes. Si nous n'acceptons pas la façon dont tournent les choses en ce moment, reprochons le à la gauche et non à Sarjkozy, reprochons le à nous-même de n'avoir pas su égiger des partis de gauche suffisamment de rigueur et d'éthique. L'urgence ce n'est pas tout sauf une majorité de droite écrasante, mais tout sauf une gauche pitoyable et sans dignité.

28 mai, 2007

Désir d'avenir, mépris du présent

Alors que la camapgne législative est engagée, le Parti socialiste ne semble pas avoir entamé sa réforme et aborde ces nouvelles élections comme étant déjà l'opposition. S'opposer est une chose bien confortable, cela n'engage à rien. Mais peut-on prendre part à des élections avec la seule idée de s'opposer, sans projet véritable? En effet, la gauche, telle qu'elle est aujourd'hui, serait bien ennuyée de gouverner, sans leader, sans programme, sans vision de la société et de l'avenir. Voilà donc que le P.S. s'engage dans la campagne législative avec une certaine tranquilité que confère la résignation, se donnant cinq nouvelles années pour se réformer, pour critiquer, pour aboyer, mais sans forcément proposer. Si la gauche ne fait que s'opposer sans construire de projet, ce qui implique de pouvoir parfois valider certaines initiatives gouvernementales, il est bien évident qu'au bout de dix-sept années de présidence, nous n'en n'aurons pas fini avec la droite. La gauche, ou plutot, les gauches doivent aujourd'hui prendre leur responsabilité. Le rassemblement de doit pas être l'horizon d'attente. La gauche doit imploser pour se recomposer, que les antilibéraux soient vraiment des antilibéraux, et que les socio-démocrates soient vraiment des socio-démocrates. Si cela doit couter la vie au PS tel qu'il est aujourd'hui, nous ferons avec. Il est bien trop simple d'avoir des désirs d'avenir...