28 février, 2007

L'Anatolie des Byzantins



En feuilletant les pages de Bernadette Martin-Hisard sur l'Anatolie et l'Orient byzantin dans Le Monde Byzantin de Jean-Claude Cheynet, je ne suis replongé dans mes photos de voyages et les quelques jours que j'ai passé il y a un an et demi en Cappadoce. J'ai déja eu l'occasion d'écrire ici quelques lignes sur cette région qui parle beaucoup à notre imaginaire contemporain familiarisé aux paysages tataouinesques de George Lukas, mais l'Anatolie centrale entre le Lac Tatta, Césarée et Môkissos était pour les populations byzantines des époques isaurienne et comnène était à la fois un don, un asile et donc un espace de liberté alors que les Turcs ne cessaient de progresser au Proche Orient.


L'actuelle Vallée d'Ucisar est en fait une dépression creusée dans un plateau calcaire par l'érosion et dont le fond est tapissé d'une surface alluviale relativement grâce qui permet une agriculture de subsistance, qui certes ne suffit pas à l'enrichissement des paysans qui la cultivent, mais permet aux familles de vivre convenablement.


La "Vallée de l'amour" symbolisée par les cheminées de fées en forme de phallus, scultée par les humeurs de l'érosion symbolise d'une certaine manière cette relative fertilité, associée par les anciens à la déesse de l'amour... la vallée étant un axe majeur de communication à l'époque hellénistique.


Il n'en est pas moins que le tuf fait ici office d'asile pour les populations fuyant les raids turcs et arabes et offre un refuge troglodyte des plus discrets et doté d'un certain rafinement. Les habitations creusées dans les cheminées ou dans le talus du plateau comportent en effet plusieurs pièces et l'on repère assez facilement que chacune de ces pièces a son utilité propre. La roche est sculptée à l'intérieur de telle sorte qu'elle offre à ses habitants un certain confort "mobilier".


Sans doute la vallée du monastère de Göreme offre l'exemple le plus frappant de ce raffinement à l'exemple de la voute de cette basilique totalement scultée dans la roche et dont les ornements préservés de la lumières sont encore, si ce n'est surtout aujourd'hui, stupéfiants.


La "coupole" ornée de ce Christ bleu sitée dans une chapelle un peu plus en hauteur que la précédente nous donne aussi à penser un art byzantin pictural bien différent des mosaïques de Sainte-Sophie ou des scènes dorées de Saint-Sauveur-in-Chôra à Instabul. Ce raffiment est d'autant plus intéressant qu'il se réalise dans une période de conflits politiques religieux entre l'empire chrétien de Byzance et le royaume seldjoukide.


Grégoire Pakourianos ou Kékauménos nous diraient sans doute que s'il y a un monastère c'est qu'il y a possibilité de s'enrichir dans la région... le monastère n'étant finalement qu'un outil de production comme un autre. Certes, c'est là tout le charme de l'histoire byzantine. Il n'en est pas moins que cette table monacale exprime aussi la réalité d'une vie de contemplation et de prière qui n'est tout de même pas absent de l'idéal monastique byzantin.


Les vallées d'Ucisar et de Göreme seraient alors des refuges de la chrétienté comme laisse le suggèrer au loin ce profil virginal? Il me semble que ce sont avant tout des contre-mondes qui émergent dans un contexte et un espace troublé par la guerre, mais aussi des échanges que toute guerre induit. Ces contre-mondes sont donc paradocalement aussi des marges de liberté à l'égard de la lointaine Constantinople qu'elle soit d'abord byzantine puis ottomane, le Grand Seigneur n'ayant jamais porté atteinte à cet asile Chrétien. Mais un Ottoman, c'est encore un peu un Byzantin, alors tant que l'impôt est payé...

Le tombeau de Tapliot ou la tentative de déicide de James Cameron...

On apprend de New-York et de James Cameron - réalisateur du Titanic - qu'on aurait retrouvé le tombeau du Christ à Tapliot, soit à deux pas du Saint Sépulcre de Jérusalem. Ce genre de découverte est à vrai dire assez courrant et depuis le Moyen-Âge, le dernier tombeau de Jesus ne cesse d'être redécouvert. Toutefois, cette tombe apparaît pour le réalisateur hollywoodien comme particulière. Si l'on en suit les inscriptions, il n'y aurait pas seulement le corps du Christ mais aussi celui de Mary Madeleine et de leur fils, un certain Judas... L'info est est donc croustillante...

Si l'on retrouve le corps du Christ c'est que celui-ci n'aurait pas commit son petit come-back et donc qu'une partie des Evangiles fourvoirait ses lecteurs. Peut importe, ici il faut rappeler que la Résurrection n'est qu'une interprétation du texte, et que celle-ci peut très bien être métaphorique. Par ailleurs, la Bible n'est pas un livre d'Histoire, elle propose un mythe et un sens au monde et, en ce sens, il est vraiment vain de chercher à discerner la part du réel de l'imaginaire. Certes, le fait que Jesus a pu être marié à Marie Madeleine met en cause l'idée du célibat du prêtre semblable à celui du Christ, cependant ce célibat ne s'est imposé que très tardivement dans l'histoire chrétienne et n'est pas auourd'hui imposé aux pasteurs protestants. L'Eglise s'en remettra. Quand à Judas, là encore, peu importe que celui-ci ait été le traitre , le libérateur ou l'enfant - donc peut être la réincarnation... - dans la mesure où cela questionne que des bricolages dogmatiques et non l'interprétation chrétienne du monde.


Bref, que penser de tout ça? Pas grand chose à vrai dire... C'est Cameron qui médiatise l'affaire et non des archéologues ou des historiens. L'affaire fait parler, elle fera sans doute vendre, mais la Chrétienté en a vu d'autres, et cette petite histoire est plutot amusante. Dan Brown va sans doute en faire un livre... Tenez, au fait, est-ce plus grave que cette affaire ébranle la Bible ou le Da Vinci code? C'est avant tout une affaire à la mode après l'édition l'année dernière de l'Evangile dit de Judas, et la Palestine juléo-claudienne a connu bien des Jesus, des Judas et des Marie Madeleine...

26 février, 2007

Musicagenade: petite musique de nuit


La nuit t'habille dans mes bras
Pâles rumeurs et bruits de soie
Conquérante immobile
Reine du sang des villes
Je la supposais, la voilà

Tout n'est plus qu'ombre, rien ne ment
Le temps demeure et meurt pourtant
Tombent les apparences
Nos longs, si longs silences
Les amants se perdent en s'aimant

Solitaire à un souffle de toi
Si près tu m'échappes déjà
Mon intime étrangère
Se trouver c'est se défaire
A qui dit-on ces choses-là ?

As down lights up another day
Visions I once had fade away
All of those words unspoken
My wildest dreams off broken
It wasn't supposed to be that way

Should I leave why should I stay
Solitaire à un souffle de toi
Leavin'behind me yesterday
Si près tu m'echappes déjà
Am I free or forsaken
Mon intime étrangère
Cheated or awakened
Se trouver, se défaire
Does it matter anyway ?

24 février, 2007

Musicagenade: vestige de mes années trostskistes, et petite pensée au GRAG



Naïve et pourtant touchante cette petite chanson très "fin de siècle" n'en est pas pour autant sans intérêt. Qu'en est-il de l'école dans la campagne électorale? Quelles ambitions en dehors des options de la discrimination positive? Des profs plutot qu'un porte-avions, d'accord mais cela n'est pas un projet, ce n'est qu'une question de moyens et de volonté. L'école doit-elle encore instuter le citoyen comme le révait Condorcet ou doit elle faire de bons employés? L'école doit-elle négocier dans ses contenus avec la doxa pour ne pas froisser les idées communautaires? A voir comment nous sommes recrutés, j'avoue que l'optimisme n'est pas à l'ordre du jour. On préfère souvent le bon élève au bon prof et les CAPES ne sont plus que jamais une vaste hypochrisie. L'école n'est pas tant là pour donner des compétences pratiques que pour rendre moins con, pour ouvrir les esprit des élèves et enrichir leur vision du monde, et les aider à comprendre le monde dans lequel ils évoluent. A vrai dire, le problème est bien plus que politique et électoral, ce sont les IUFM qu'il faut réformer en de font en comble, les porfesseurs qu'ils faut mieux former et une instruction humaniste qu'il faut valoriser. Et le pire c'est que tout le monde le sait...

Ce n'est pas à 14 ans qu'il faut quitter l'école, au moment au justement cette ouverture sur le monde est la plus sensible. Et les choses ne changeront pas en multipliant les profs si nous passons toujours par la "fabrique à crétins" que constituent les IUFM. Donc, pas de véritable projet pour l'école chez nos deux Grands candidats, et un aveu d'échec dans les méthodes par Bayrou lorsqu'il était aux affaires. Au moins l'a-til reconnu, au moins a-t-il la lucidité etla franchise de l'admettre. Alors cher collègue François, rassure-moi, c'est quand qu'on va où?

Ok ma puce,là,c'est bien une calimérade...

23 février, 2007

Cachez ce bulletin que je ne saurais voir...

La polémique enfle, selon l'expression consacrée, depuis que des VIP en tout genre affichent leurs opinions et leurs intentions de vote. Si Steevy reste à l'antenne dans l'emission de Ruquier, sur France 2 et RTL , on prie Duhamel de prendre des vacances pour avoir il y a quelques semaines révélé son affection pour Bayrou. Loïc Le Meur, chroniqueur d'En aparte sur Canal +, et soutien de Sarko, vient à son tour d'être mis sur le banc de touche le temps de la campagne, son temps étant décompté pour le candidat de l'UMP. Dire pour qui l'on vote serait-ce alors une impudeur, caché ce bulletin que nous ne saurions voir? Tartuffade? Oui bien sur, si Duhamel et Le Meur n'avaient rien dit, ils seraient toujours à l'antenne sans égard du contenu de leur analyse politique, pour le reste irréprochable.

Tout aussi inquiétant sans doute, est la réaction de l'opinion. Ici ou là, on entend que l'on a pas à savoir pour qui les gens vote, que les isoloirs sont fait pour ça. L'impudeur est bien là. Mais ne dévions pas la fonction de l'isoloir. Celui-ci a d'abord pour fonction de préserver l'indépendance du vote de l'électeur et de limiter les pressions qui peuvent s'exercer sur lui. Certes les Romains de la République, ou les révolutionnaires de l'An II pensaient qu'un homme libre n'ava pas à avoir peur d'afficher ses idées. Mais, il faut bien se l'avouer, nous ne sommes pas du même acabit que ces hommes là. Or préserver le vote des uns ne doit pas empècher les hommes libres d'assumer publiquement leurs idées. Pourtant, dire pour qui l'on vote met mal à l'aise. Il y a finalement quelque chose d'aussi pervers qu'un "je t'aime" qui demande "m'aimes-tu aussi?".

Dire pour qui l'on vote ce n'est cependant pas violer le secret de l'isoloir, sauf à penser que l'isoloir serait en quelque sorte un outil de la paix sociale qui viserait à canaliser les tensions politiques et qui ferait donc aussi office de défouloir... Peut-être... les sondeurs savent bien qu'il doivent réévaluer les intensions du vote Le Pen, les personnes interrogées retenant même dans leur anonymat leur intention de vote. Reste alors à penser le poids des chroniqueurs et intervenants publics dans la campagne électorale. Nourrit-on encore le fantasme qu'il y a des meneurs d'opinion? Rappelons-nous ce constat: 80% des édito invitaient les français à voter pour le "oui" leur du referendum sur la constitution européenne, et nous connaissons le triste résultat. Les français feraient alors part soit d'une grande indépendance d'esprit, soit d'un esprit très buté...

22 février, 2007

Je suis un centriste à l'américaine... dès fois, je me désespère moi-meme...

Dans ma quête de quisuisjehitude je suis tombé sur un petit test sympa pour une pleine campagne électorale. Celui-ci s'intitule: "How Liberal or Conservative ar you?" Bien entedu le test est américain et il est assez marrant de voir que les termes de libéral et de conservateur renvoient à des idées assez différentes des notres. Le terme de libéral renvoie ici à une indépendance de l'individu, à celle de ses liberté et de son éthique alors que la notion de conservatisme est celle assez complexe de l'inscription de l'individu dans des structures socio-politiques et morales plus ou moins rigides qui recoupe à la fois une sorte de conservatisme morale de droite et un protectionisme des acquis sociaux de gauches à la française. Voici, au bout d'un vingtaine de question le résultat.

Your Political Profile:
Overall: 50% Conservative, 50% Liberal
Social Issues: 50% Conservative, 50% Liberal
Personal Responsibility: 50% Conservative, 50% Liberal
Fiscal Issues: 75% Conservative, 25% Liberal
Ethics: 25% Conservative, 75% Liberal
Defense and Crime: 50% Conservative, 50% Liberal


Alors voilà, après cinq séries de quatre questions, regroupant ert classant, il faut bien l'avouer, avant tout les sujet de société américains, je serais autant conservateur que libéral. Je trouve bien entendu que la peine de mort est une violation des droits de l'homme, que la guerre en Iraq est injuste et que la discrimination positive c'est de la connerie. En fait je me trouve tres quand même très libéral à la lecture de mes réponses. Je suis alors une sorte d'équilibre à moi tout seul, une centralité triomphante, bref je vote Bayrou.
En fait oui, c'est d'ailleurs ce que je risque de faire.

21 février, 2007

L'extreme centre: une idée révolutionnaire?

Voici plusieurs blogs et journaux que je consulte et qui évoque cette expression intéressant de "l'extrême centre" pour qualifier la politique de François Bayrou. Beaucoup relève sans doute l'oxymore qui a priori ressort aujourd'hui de la formule, le centre étant perçu comme mou voire inerte. Cependant, l'idée d'extrême centre n'est pas neuve, elle a été employé par l'historiographie de la Révolution Française pour qualifier le groupe des parlementaire qui ont tenu la République de la Convention au Consulat.

Cette extrême centre rassemble les hommes de compétences de la révolution qui manoeuvre la révolution tant bien que mal entre les ambitions particulières des contre-révolutionnaires et celle des ultra-révolutionnaires. Ce sont eux qui obtiennent la République après Varenne, eux qui entoure Condorcet lors du premier projet constitutionnel girondin, eux encore qui font tomber Robespierre alors que celui outrepasse les prérogatives dont il est investit. C'est encore l'extrême centre qui permet au Directoire d'entamer la sortie de la révolution, et l'on sait grâce à Jean-Pierre Jessenne, Bernard Gainot et Pierre Serna, à quel point ce régime fut important, malgré ce que l'on a longtemps cru... certes ce Directoire c'est la "république des girouettes" dont ironise Pierre Serna, mais ces girouettes qui se tournent vers la gauche et vers la droite ont su ainsi garder la Révolution dans ses principes malgré les troubles qu'elle a traversé.

Alors quel sens à l'extrême centre aujourd'hui? Je crois qu'il ne faut pas s'en moquer, que l'idée est intéressante et qu'une certaine manière, elle va bien à la famille politique dont est issu Bayrou comme tout ceux qui on un reste de radicalisme dans leur culture politique. Il ne faut donc pas crainde l'extrême centre comme une vague supercherie, ou une simple ironie disqualifiante, mais l'espérer, espérer ces hommes qui naviguent entre la séduction des Gorgias d'un côté et le vide de la démocratie d'opinion de l'autre pour garder les valeurs fondamentales de la République.

19 février, 2007

Démocratie d'opinion: fin de l'idée et triomphe du pathos


Roger Hanin, Don Gyneco ou Enrico Macias, les vip prennent position durant cette campagne présidentielle. Si je ne cite ici que des "soutiens" de Nicolas Sarkoczy, c'est que leur prise de position ont pour le moins surpris cette chose étrange que l'on nomme "opinion publique". Or l'opinion n'est-ce pas finalement là le problème. Ce matin j'écoutais le journal de la télé sur Europe 1 et les chroniqueurs analyser les discours des soutiens de Sarko et de Ségo et arriver au triste constat du vide que soutendaient leurs arguments. Cette campagne serait alors une campagne de l'affectif et de l'opinion, comme d'ailleurs l'envisage ouvertement Ségo avec sa démarche "participative".

Quid alors des idées dès lors qu'il s'agit de séduir? L'idée s'élabore, s'énonce et se construit de façon critique, par soi et par la confrontation avec l'autre. L'opinion n'est qu'affaire d'égo, d'où les différents clashs qui ont animés notre paysage politico-télévisuel ces derniers temps. Critiquer une idée c'est s'attaquer à un raisonnement. Critiquer une opinion c'est s'attaquer à un ressenti, or l'émotion est devenu sacrée et la peine due à sa mise en cause devient sacrilège si ce n'est déjà illégale... Le fait que ce soit les vip et non les intellectuels qui aujourd'hui s'engagent dans la campagne est tout à fait significatif de la prise de pas de l'opinion sur l'idée. On pourra bien entendu me citer Glucksman comme soutien de Sarko, mais Glucksman ne fait-il pas que suivre sa progression personnelle et celle aussi de sa philosophie vers une défense de l'émotion et une certaine forme non seulement de sacralité du ressenti, mais aussi du devoir que l'émotion crérait à l'égard de la société dans laquelle elle est formulée?

Bref, la démocratie d'opinion qu'elle soit pratiquée par les vip ou par n'importe qui dans les débats participatifs est à mes yeux une progression regrétable. Le journaliste se trouve relégué à la position de présentateur et les opinions finissent par s'énoncer pour s'énoncer, l'important n'étant même pas que l'opinion aboutisse à la conviction de l'autre, mais simplement qu'elle soit énoncée. Les opinions glissent les unes sur les autres et lorsqu'elles se rencontrent elles ne peuvent que brutalement se confronter, contrairement aux idées qui se transforment, s'élaborent et se recherchent. On comprend alors d'autant mieux la mise à l'écart d'Alain Duhamel pour avoir présenté une idée dans un cadre fait pour celà, en l'occurence Sciences po. L'idée en soi est dangereuse par ce qu'elle dénonce l'opinion. Et peut-on encore voir autre chose que de l'opinion dans les protestations de ceux qui sont vexés contre la critique de leur religion? Une démocratie d'opinion est une démocratie de petits tyrans capricieux et égocentriques, et s'il faut être démocrate, ce n'est pas cette démocratie là que je veux. Où sont les élèves de l'école d'Athènes?

18 février, 2007

Musicagenade: radio gogo, radio gaga

Il paraît que l'emploi du terme "gaga" est propre à ma génération... Oui chers amis, la génération 1981 est encore attaquée par l'une de ses cruelles cadettes. Aussi cette petite puce croit bon de me parler comme si j'étais un vieux crouton...
Je me trompe?
Pour la peine, petite vidéo d'un des mes concerts cultes, et non, je n'y étais pas, je n'avais que 5 ans...

Une Saint Valentin égytienne: l'éternel problème de l'arbre et de la foret

On apprend du Caire un événement délicat. Un groupe de musulmans égyptiens auraient mis le feu à des boutiques de coptes d'Egypte sous prétexte que la rumeur portait qu'un qu'un des leurs fréquentait une musulmane. Huit suspect ont été arrêtés à Armant, à 600 km de la capitale.

Il ne faut pas tomber dans une lecture trop simple d'un repli communautaire qu'expliquerait trop bien le tres huntingtonien choc des civilisations. Il faut d'abord poser la question de la relativité de ce genre de fait, qui s'avère foncièrement rares. Par ailleurs, la question du repli communautaire est bien plus complexe puisqu'il est permi à un musulman d'épouser une copte, malgré la condamnation de l'inverse. Ici, la religion s'arrange de la surabandance des humeurs phalliques... Le prisme religieux semble en fait insatisfaisant pour comprendre l'événement.


L'espace dans lequel s'inscrit ce fait divers n'est pas anodin. La Haute-Egypte joue anthropologiquement, depuis l'Antiquité, à la fois le rôle d'un espace d'inversion, si ce n'est de défoulement, et d'un conservatoire de la culture dite "egyptienne". C'est un espace du possible, et parmi ces possible, il y a celui d'une intolérance, moins forte dans le reste du pays. Enfin, les coptes d'Egypte s'inscrivent difficilement dans les espaces territorialisés par les musulmans, dans la mesure ou leur relatif nomadisme permet de les appréhender comme relativement marginal au regard de l'ensemble de la société. Nous sommes ici bien loin d'une simple interprétation religieuse.

Rappelons juste que 10% des 75 millions d'Egyptiens sont coptes. Autrement dit, la part des chrétiens est cinq fois plus importante que celle des musulman en France. Compte tenu de la relative marginalité de ce genre de fait, et au regard de la société française, il ne me semble pas que l'Egypte d'aujourd'hui, tout comme les sociétés de culture - et j'écris bien culture - musulmanes soient fondamentalement intolérantes...

17 février, 2007

Le Coran, le plaisir et moi

Je me souviens de mon année de maîtrise et des conseils de Nicole Lemaître qui nous disait qu'un bon historien de l'époque moderne doit toujours avoir une Bible auprès de lui. Il y en a effectivement une dans la petite étagère posée sur mon bureau. Est-ce à dire que je suis un bon historien? Je me permettrais du moins d'ajouter, qu'un historien de l'Orient moderne doit aussi savoir se plonger de temps en temps dans le Coran. Jade semblait assez surprise de voir le mien posé sur les quelques cartons d'archives qui me servent de table de chevet. Alors voilà, je viens de m'y ploger et de lire le verset suivant:

"Vous est rendu licite, durant une nuit de jeûne, le rapport avec vos femmes. Ne sont-elles pas votre vêture, et vous la leur? Dieu sait bien que vous vous fraudiez vous-mêmes. Il s'est repenti en votre faveur. Il a passé sur votre faute. Donc, désormais, ayez commerce avec elle. Désirez à la mesure de ce que Dieu vous assigne... " (Sourat II, verset 187)

il est assez intéressant de voir comment la "faute" finalement trouve sa place au sein même de la religion et est admise dans la vie des hommes. En effet, il ne semble ici ne pas tant s'agir de l'empêcher que de l'encadrer et donc d'ouvrir un espace et un temps de liberté et de permissivité. La nuit devient l'espace-temps antrhopologique de ce possible. La nuit dissimule, camouffle et permet le plaisir au même titre que le rêve. Tout ce qui s'y produit devient de l'ordre du possible, le plaisir n'en est pas exempt. Par ailleurs, le verset va plus loin, la faute se transforme en commerce et ce commerce se déculpabilise justement parce qu'il s'abstrait du monde révéler et prend sens et légitimité dans le monde dissimulé. Or, ici, Allah est aussi celui qui crée et qui permet autant le monde révélé que lon monde dissimulé, lequel constitue donc un contre-monde nécessaire.

Le remarque de Michel Onfray sur le fait qu'il n'y ait pas d'érotique chrétienne parce que le christianisme est une religion du verbe et non de la matière est intéressant. Inversement, les nombreux traveaux de Malek Chebel révèle une anthropologie du plaisir au sein de l'Islam. Si la démarche de Chebel s'inscrit en faux d'un intégrisme ascète, l'association de l'Islam et du plaisir n'est pas neuve. On connait avec Antoine Galand les Mille et nuits mais j'aimerais relever ici une nouvelle de Vienne publiée dans la Gazette d'Amsterdam du 29 août 1783:

"On mande en Bosnie, que trois Femmes avaient été assez heureuses pour se sauver de la Ville de Busim avec deux Filles & un Fils & de se retirer en Hongrie. A leur arrivée, elles déclarèrent que la crainte d’être envoyées par leurs Maris plus loin & dans le cœur de la Turquie les avait décidé à s’enfuir ; qu’étant descendues de Parens Chrétiens, elles désiraient embrasser cette St-Religion ; enfin qu’elles ne doutaient point, que plusieurs autres Femmes, des Hommes mêmes, ne prissent le même parti, lorsque les Hostilités commenceraient. Ces six Personnes, envoyées d’abord à Kostainicza y ont été instruites et baptisées. C’est un cas fort extraordinaire, car aucune Nation ne garde avec tant de soin les Femmes, que les Turcs, c’est ce qui le Prophète Mahomet leur ordonne expressement dans le Koran, par ces mots : O Vrais Croyans, gardez vos Femmes avec soin."

Bien entendu, il y aurait beaucoup de chose à écrire sur les logiques migratoires qui échappent ici au rédacteur de la gazette. Il n'en est pas moins interessant que la condition féminine soit considérée comme meilleure dans l'Empire ottoman que dans la très chatolique Maison d'Autriche, et celà par un Autrichien...

Musicagenade: Pas si fou, non! Petit hommage à une bonne vieille coutume burgonde...

14 février, 2007

Test: la proustitude


Le principal trait de mon caractère.
Curieusement gourmand

La qualité que je désire chez un homme.
Sa féminité

La qualité que je désire chez une femme.
L'amitié

Ce que j'apprécie le plus chez mes amis.
La franchise

Mon principal défaut.
L'impatience

Mon occupation préférée.
Mettre les pieds dans le plat

Mon rêve de bonheur.
Que le bonheur redevienne un rêve

Quel serait mon plus grand malheur ?
Que Dieu existe...

Ce que je voudrais être.
Beaumarchais

Le pays où je désirerais vivre.
Celui ou on jugerait les hommes dans une autre balance que celle du préjugé

La couleur que je préfère.
Le plaisir

La fleur que j'aime.
chut...

L'oiseau que je préfère
Le prince des nuées qui hante la tempête et se rit de l'acher

Mes auteurs favoris en prose.
Diderot, Kundera, moi

Mes poètes préférés.
Lafontaine, "c'est fin c'est ça et c'est tout" comme dirait Céline...

Mes héros dans la fiction.
Iskandar Mehmet Ali et Papageno

Mes héroïnes favorites dans la fiction.
Marie, sacrée menteuse... et Papagena

Mes compositeurs préférés.
Wolfgang, Amadeus et Mozart

Mes peintres favoris.
Boucher, Greuze et Michel Ange

Mes héros dans la vie réelle.
L'abbé Pierre... non je déconne pas de polémique... Grégoire Pakourianos et Sam Pepys!

Mes héroïnes dans l'histoire
Asinoé II Philadelphe

Mes noms favoris.
Comme Proust, je n'en ai qu'un à la fois, si si je vous assure...

Ce que je déteste par-dessus tout
Finir un repas sans café...

Personnages historiques que je méprise le plus.
Napo, Frédéric II et Lamartine

Le fait militaire que j'admire le plus.
Oser un premier baiser

La réforme que j'estime le plus.
L'abolition de la peine de mort par Badinter, vu le contexte...

Le don de la nature que je voudrais avoir.
Elle ne souffre rien d'inutile...

Comment j'aimerais mourir.
aimé

État présent de mon esprit.
enjadé

Fautes qui m'inspirent le plus d'indulgence.
Les miennes...

Ma devise.
Celle de Jan Hus... Oh! cherchez un peu...

10 février, 2007

La belle libre pensée du XIIIe siècle

Alors que le procès de Charlie Hebdo a été qualifié par certain de "médiéval", Patrick Boucheron réfléchit dans le numéro de février de L'histoire - consacré à "Peut-on parler de tout? Le retour de la censure" - à la liberté de pensée au Moyen-Âge, et rend comme il se doit, ses lettres de noblesse à une période qui lui est chère et qu'il sait si bien enseigner.

L'Université de Paris du XIIIe siècle connaît en effet une sorte de schisme intellectuel entre les tenants de la théologie classique et les nouveaux défenseurs de la l'aristotélisme commenté et connu alors en Europe grâce à un certain Ibn Ruchd, c'est-à-dire Averroès. En 1277, l'évêque de Paris Etienne Tempier promulgue un décret de condamnation des livres défendant les thèses d'Aristote. Mais que l'on ne si trompe pas, la condamnation ne nait pas tant du fait qu'Aristote soit connu en Europe d'un auteur Musulman que parce que les nouveaux aristotélitiens autonomisent la philosophie de la théologie et entendent fonder les dogmes sur la raison et non sur la croyance.



Une telle condamnation dans une période jugée si sombre que le Moyen-Âge ne surprend pas, et pourtant. Force est de constater que, même si la carrière d'un penseur comme Siger de Brabant en est brisée, les thèses aristotélitiennes et les commentaires d'Averroès continuent de se diffuser avant de s'imposer, malgré cette condamnation et les risques pris par les libres penseurs. Loin d'être obscur, le XIIIe siècle a connu de véritables débats intellectuels qui mettaient en cause la façon de voir le monde et de considérer la religion. Les enjeux n'étaient pas des caprices ou de simples spéculations mais impliquaient la vie de chacun et l'avenir de la société. Le Moyen-Âge a permis l'existence de telles controverses et a permis aussi au defenseurs d'une contre-culture de l'emporter finalement.

Alors, vraiment, sommes-nous plus libres aujourd'hui qu'au XIIIe siècle?

08 février, 2007

Musicagenade: time to let off some steam


Are you all settled in? right, then we can begin. my name is...
Alfie!

Once there was a time
When my mind lay on higher things
And once there was a time
I could find pretty words to sing
But now, well now I find
It saves time to say what you mean
I know it seems so unrefined
But its time to let off some steam

Oh come on!
Everybody knows that no means yes
Just like glasses come free on the n.h.s.
But the more I look through them the more I see
I'm becoming more like alfie

Once there was a time
When a kind word could be enough
And once there was a time
I could blindfold myself with love
But not nownow Im resigned
To the kind of life I had reserved
For other guys less smart than I
I know the kind who will always end up with the girls

And besides
Everybody knows that no means yes
Just like glasses come free on the n.h.s.
But the more I look through them the more I see
Im becoming more like alfie

Oh come on!

Sarko en campagne...


Flanant sur le site des Cafés Géo, je suis tombé sur une article de Gilles Fumey intitullé "Ciel, mon village! Petite étude sur la campagne présidentielle". Si géographie et politique sont souvant associés, la science est souvent soumise et utilisé comme outil de gestion territoriale et donc social par les minitères. Gilles Fumey renverse ici les perspective et nous montre à travers l'analyse comparée de l'affiche de Sarkozy et de celle de Miterrand de 1981, l'évolution de ce que l'on nomme le paysage ruralo-politique.

Le village en effet a disparu de la campagne pour laisser place à un bel openfield francilien. Le monde rural français tel que Sarko l'envisage est donc un monde productif, dominé par le remembrement économique et le productivisme agricole moderne estanpillé PAC. La disparition du village n'est pas anodine. C'est celle d'un lieu de sociabilité et d'un cadre et d'une identité sociaux. La campagne, telle que l'envisage le candidat Sarko n'est plus donc un lieu de vie créateur de lien social mais un lieu de production qui doit rapporter. Tout un programme...

Bien entendu toute affiche est nécessairement caricaturale et celle du candidat de Neully est sans doute plus le reflet de l'évolution réelle de nos campagne qu'un celui d'une volonté insatiable de tout rendre rentable et productif. Non, je ne fais pas ce procès là à Sarko. Cependant, comme le remarque Gilles Fumey, il est interessant de voir Me Sarkoczy de Nagy, maire de la très bourgeoise ville de Neully-sur-Seine, poser en blaser anglais devant une image de la ruralité française? Est-ce un paradoxe, une faute de mauvais gout ou un peu plus que ça? Les limites entre la villes et la campagne sont depuis longtemps mise en causes par les géographes, mais ce paysage rural que nous propose Sarko n'est-il pas celui d'une campagne dominé par la ville, je veux dire par la culture urbaine de la production et de la rentabilité? La campagne française serait-elle alors acculturée?

06 février, 2007

Charlie Hebdo, Mahomet et moi

Demain, Philippe Val comparaîtra en pénal pour Charlie Hebdo, accusé d'insulte envers un groupe d'individus en raison de leur religion pour avoir publié l'année dernière deux des dix caricatures de Mahomet et une une montrant le Prophète se perenant la tête entre ses mains, affligé du comportement des intégristes... La plainte a été déposée par la Mosquée de Paris et les musulmans modérés et par l'uoif et autres instances radicales de l'Islam. S'il y a quelque chose d'inquiétant dans cette affaire ce n'est pas les publications de Charlie qui sont garanties par la liberté d'expression mais biens ses tentatives réccurentes de limiter la libertés des individus pour protéger les susceptibilités particulières. On me répondra, j'en suis sur, qu'il y a la liberté et la responsabilité, et que cette notion de responsabilité doit nous faire nous restreindre dans notre liberté. je dis alors que si cela doit être, il n'y a pas de liberté.



Qui est responsable de trouble? Celui qui jouit de sa liberté ou celui qui n'admet pas que l'autre en jouisse? Nous tendons de plus en plus à sacraliser les identités particulières, qu'elles soient religieuses, mémorielles ou communautaire. J'écris que tout cela peut être attaqué, et même violemment, je pense même que tout ce qui est contraire à l'universel doit l'être. Je suis condorcetien. Celà peut paraître charmant et anodin aujourd'hui. Or je pense comme le dernier des encyclopédistes que la religion est un préjugé et qu'en tant que préjugé, non seulement je ne dois pas le respecter, mais que je dois aussi tout faire pour les détruire. Mais en blâmant le préjugé, Je ne blâme pas celui qui croit, pas plus que je ne porte de jugement sur lui, ou que j'interdirai à qui que soit d'avoir sa chapelle. Je combats les dogmes pas les hommes, et je combats les dogmes avec les idées. Je vous encourage même de vous rendre sur le site de l'UOIF pour que vous jugiez de leurs arguments... Que l'on ne s'y trompe pas, les Saint-Barthélémy ne sont pas les oeuvres de ceux que l'on nomme "athés".

05 février, 2007

La mosaique de Virgile à d'Hadrumète: le théatre, un art élitiste chez nos amis les Romains?


Si comédies et tragédies restent pour une minorité d’amateurs cultivés, les divertissements de masse sont pour Tertullien d’un goût très douteux. Ils expriment une « culture du pauvre » diffusée dans les cités africaines. On ne peut toutefois opposer de manière aussi tranchée en Afrique la culture romaines des élites municipales et une culture populaire basique et vidée de tout contenu intellectuel. La mosaïque du Virgile d’Hadrumète montre les passerelles entre les deux mondes. Le poète trône en chevalier vêtu d’une toge angusticlave et tenant dans les mains un volumen de l’Enéide. Il siège en majesté entre deux muses Calliope (la tragédie) et Polymnie (la pantomime). Le commanditaire obéit a deux buts explicites : exhiber une image de Virgile dans une pièce visible de ses clients et ses visiteurs affichant ainsi son statut d’homme cultivé ; perpétuer dans sa demeure le souvenir de sa culture mais aussi de sa générosité.

Musicagénade: et puis cette ombre encore debout...

01 février, 2007

What is britishness?: le vertige de la postmodernité au pays du multiculturalisme...

Qu'est-ce que la "britanité" - ou "britanitude" pour parler ségolénien - ? C'est cette question que pose aujourd'hui Le Times à ses lecteurs, suite à la décision d'Alan Johnson, secrétaire anglais à l'éducation d'ajouter des leçons d'histoire britanique au parcours de citoyenneté. Alors, oui, en bon Français condorceto-laïcardo-radical je pourrais me moquer de l'Angleterre, me venter de dire: "Ah! Ah! le modèle multiculturaliste ne marche pas, la preuve! On vous l'avait bien dit nous de l'autre côté du Chanel". Certes je pourrais le faire... Depuis les attentats du métro de Londres, perpétré par des Anglais, le royaume de Sa glorieuse majesté se pose des question quant à la soliidité du lien social national une fois les braves sujets sortis de Wembley ou de Twickenham.

Les nouvelles leçons dispensées doivent, selon A. Johnson, poser la question de l'ethnicité, de la religion et de la race, et explorer l'identité nationale britanique à travers l'étude de l'immigration, du Commonwealth, de l'Empire ou du droit des femmes. Les jacobins nostalgiques de l'école primaire de la troisième république, dont, dans une certaine manière, j'ai connu un héritage plutot bien conservé, se réjouirons de trouver enfin un peu de bon sens chez ces gens étrangent qui roulent à gauche. La mesure n'est par ailleurs, pas uniquement forte de son effet d'annonce, puisque Gordon Brown entend faire du Labor Party un "a modern patriotic party", selon ses propres termes. Mais la mesure pose pour nous des questions à portée universelle, dont les conséquences sont sans doutes amplifiées par les modèles anglo-saxons en raison de leurs structures.

Ces identités transfrontalières portées par le fait religieux nous amène aussi à poser la question de le pertinance de l'identité nationale dans un monde qui se globalise et ou l'échelle locale finit par l'emporter comme territoire de refuge identitaire. j'avoue, au risque de passer pour un traitre à la patrie après être passé pour un mécréant, que mon identité française est bien fragile, que je me sens tout autant chez moi à Paris qu'à Prague, Rome ou Istanbul et que certains coins de notre hexagone me paraissent bien exotiques. Bien entendu, la dissolution du lien national est elle aussi un phénomène global, plus ou moins marqué selon les sociétés qui l'éprouvent. Cependant, faut-il alors résister à ce phénomène sociétal ou l'accompagner en adaptant nos structures aux réalités nouvelles produites par les hommes? Bref, la construction de l'Union Européenne n'est-elle pas une priorité bien plus importante et plus adapté à ces problèmes que la marrote - il faut l'avouer aujourd'hui bien faisandée - de la "restauration" des identités nationales? Car enfin, parlons clair. Les identités nationales ne vont pas d'elles-mêmes, ce sont des créations, produit d'une culture et d'un contexte. En ce sens, elles sont révocables avec l'évolution de cette culture et de ce contexte.