
L'éthique d'un professeur est d'agir selon sa conscience et non selon la volonté de la bourse qui le fait manger. L'éthique d'un profeseur est de donner à ses élèves les moyens de penser par eux-mêmes, de ne pas prendre pour incontestable ce qui est dit et écrit. L'éthique d'un professeur est de ne pas se limiter à ses intérêts individuels mais d'agir en accord avec ce qu'il perçoit de la Vérité, qui donne sens à sa vie et à son enseignement, et si celà doit passer par le non respect d'une directive ou d'un programme, cela ne doit pas être un problème sauf à vouloir justement signifier que son éthique ne vaut rien. La vertu est d'être en accord avec l'éthique et la Vérité, non avec la loi.
Les déclarations ignares de Guaino et de son porte-parole Nicolas Sarkozy en matière d'histoire rend plus urgent encore la nécessité de protéger la science du politique et de la tentation du politique de légiférer en matière d'histoire, des parlementaires de s'octroyer le droit et surtout la compétence de pouvoir dire ce qui est vrai et ne l'est pas, d'empêcher le débat en figeant la réalité officielle par la loi, de réduire l'histoire au préjugé mémoriel. Que Guaino se permette de trouver interessant pour des cours d'histoire un document plutot qu'un autre, revient à autoriser le politique à choisir les sources des historiens et demain les thèmes et le sens de leur recherche. Faut-il encore rappeler que Guaino n'a aucune légitimité démocratique pour s'exprimer en tant que représentant de l'Etat?
3 commentaires:
Merci Papageno pour le commentaire.
Le politique est incompétent à trancher en terme d'histoire mais il est dans son rôle (il est un élu de la cité) d'exprimer son souhait, de donner un avis.
J'ai veillé à remettre les faits en perspective sans donner le quitus à Nicolas Sarkozy. Je ressens le même malaise que Papageno devant l'importance que s'attribue Guaino et son illégitimité à donner une quelconque consigne.
Je rappelle, enfin, qu’histoire et mémoire savent se conjuguer sans se confondre.
Jean Vinatier seriatim
Être élu de la cite (ce qui n'est pas le cas de Guaino) ne confère en rien la possibilité d'avoir quelque pouvoir que ce soit sur la science historique. Par contre, je suis d'accord que le politique est dans son rôle lorsqu'il utilise la mémoire pour fare du lien social. Cependant, le rôle d'une professeur d'histoire est aussi de faire prendre à ses élèves de la distance à l'égard de cette mémoire en leur faisant prendre conscience qu'elle est cronstruite, relative et révocable.
merci d'être passé sur mon blog.
excellent article dont je partage les vues.
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