03 décembre, 2006

Caen, Julie et moi

Voilà, le week end se finit et je reviens à peine de Normandie que je suis de nouveau connecté à ce blog. La Normandie me direz-vous, qu'allait-il faire dans cette galère? Ahhhhh la province, vous savez là où il y a des vaches et ou les appart' sont plus grands et moins chers qu'à Paris...?
Certes... Arrivé à Caen vendredi dans la soirée, Julie m'attendait sur le quai de la gare pour rejoindre un groupe de collègues-amies pour un petit repas d'anniversaire tres sympatique. A l'exception d'un éléments hexogène, tous profs... Presque que de charmantes jeunes filles... la soirée débute bien... A peine assis, Aurore se lache, ça y est la mobilisation pour trouver un mec à Julie commence, deux/troix personnes se regardent interloquées... non non Julie et moi ne sommes pas ensemble, soulagement, on se détend autour de la table... Bref, jolie déclinaison de quiches et de quelques normaderies tourtières, et ça papote de salle des prof, d'iufm et de blog d'élèves... Les profs du secondaires seraient-ils pires que leurs élèves? J'espère bien, faut bien tenir la route... Enfin, le temps passe en bonne compagnie... l'heure d'aller prendre un verre est arrivé.
00H30 devant ce que les Caennais appelle un "port"... passons... Une boite et hop c'est parti pour les derniers courageux. Terrible sensation que le sexy vulgaire revient à la mode... mais bon sans Helmut Newton ça manque d'intérêt. Bref près du bar un mec se la joue baroudeur et essaie de séduir une donselle, d'autres paons font la roue et les jeunes filles ne disent pas non... Soudain un autre prof arrive, Nathalie se décompose... c'est un prétendant sans lucidité qui n'a pas tout compris... Bref... la soirée se termine à 2H... et oui, les boites caennaises ferment à deux heure... Pas vu grand chose pour le moment... on verra bien demain.

Alors voilà, après une matinée particulièrement grasse, c'est ça caen... Pas mal en fait, Julie compare la ville à Rome, je n'irais pas jusque là mais ça mérite d'être connu. Un chateau, une église, quelques abbayes... bon je suis dans mon paysage naturel... Soudain des Galeries, un Printemps et un Minelli... ouf nous ne sommes pas sortis de l'oeucumène, la ville gagne mon affection... C'est fou ce sentiment d'être plus parisien hors de paris qu'à Paris même... Enfin pour moi qui peine à traverser la Seine et pour qui la rive droite est un pays étranger, c'est une expédition. Bref, j'ai cru comprendre ne pas être le seul, n'est-ce pas Naïma?
Quelques cafés pris à gauche et à droite entre collegues ou simplement amis et le soir arrive. Rendez-vous prévu dans un petit bar assez sympa, et oui il y a une vie nocturne particulièrement animée le samedi soir à Caen. Je sais, je sais, c'est dur à croire. Bref retrouvaille d'IUFM et pour Julie et de mon coté, autonomisation d'une conversation avec un doctorant de socio. On parle de l'inutilité réciproque de nos travaux, nos modesties naturelles tendent à dévaloriser faussement nos disciplines respectives, peu importe... tient, on se rend compte que nos démarches et nos problématiques sont les mêmes, soudain rien n'est plus indispensable que l'anthropologie, l'histoire et la socio... Je me fais traiter d'interactioniste... voire de marxiste je crois, peu importe, je me défend de l'insulte fatale, j'étaie et finalement s'esquisse un début de conviction, ouf, la dignité est sauvée par le doute. Soudain Florian qui bosse sur "la pratique de la guitare" m'apprend la forte tentation lesbienne des femmes guitaristes. Mon coeur se braque, mes espoirs divaguent... et si Katie? Non je ne veux même pas y penser... Aller Julie, on rentre... la nouvelle est trop dure.

Nouvelle grasse mat' et l'objet officiel de ma visite se profile. Julie se paume à Ouistreham, finalement ouf, la mer et un bon resto. Un foie gras de canard, un filet de cabillaud à la bisque de homard et une mousse au chocolat plus loin... nous sommes repartis, j'attrape un train et me voici, heureux d'avoir constaté les progrès diffus de la civilisation à la province mais content de retrouver ma cave entre le dragon et la sorcière...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

bon ok j'ai un sens de l'orientation limitée en dehors de Paris c'est vrai mais bon çane fait que troismois que je suis ici et naviguer en voiture est plus difficile que de prendre le métro !! sans compter qu'ilfaut faire des créneaux heureusement j'ai évité ça!!!
et je confirme les profs de secondaire sont pires que les élèves mais c'est tellement bon

Anonyme a dit…

"Les progrès diffus de la civilisation à la province"... Que d'avanies mon cher, alors que la Normandie est le fleuron de la civilisation, le fleuron, que dis-je, le roc, le cap, la péninsule ! Oui, je le clame bien haut et bien fort, la Normandie est civilisée. Enfin, la haute, pas la basse. Plus exacement, certains îlots de civilisation surplombent les champs de betteraves du haut de leurs remparts. Je vous l'accorde. Mais moi qui ai vécu plus de 17 années de ma vie en tant que Sébamorsentin (Ebroïcien plus précisément), je puis vous assurer que depuis ma plus tendre enfance, nous avions le téléphone et même l'eau courante à la maison ! C'est dire si la vie parisienne m'a traumatisé, comme vous pouvez le constater de visu.
( avec ça, je ne l'aurais pas volée ma papagenade...).