08 février, 2007

Sarko en campagne...


Flanant sur le site des Cafés Géo, je suis tombé sur une article de Gilles Fumey intitullé "Ciel, mon village! Petite étude sur la campagne présidentielle". Si géographie et politique sont souvant associés, la science est souvent soumise et utilisé comme outil de gestion territoriale et donc social par les minitères. Gilles Fumey renverse ici les perspective et nous montre à travers l'analyse comparée de l'affiche de Sarkozy et de celle de Miterrand de 1981, l'évolution de ce que l'on nomme le paysage ruralo-politique.

Le village en effet a disparu de la campagne pour laisser place à un bel openfield francilien. Le monde rural français tel que Sarko l'envisage est donc un monde productif, dominé par le remembrement économique et le productivisme agricole moderne estanpillé PAC. La disparition du village n'est pas anodine. C'est celle d'un lieu de sociabilité et d'un cadre et d'une identité sociaux. La campagne, telle que l'envisage le candidat Sarko n'est plus donc un lieu de vie créateur de lien social mais un lieu de production qui doit rapporter. Tout un programme...

Bien entendu toute affiche est nécessairement caricaturale et celle du candidat de Neully est sans doute plus le reflet de l'évolution réelle de nos campagne qu'un celui d'une volonté insatiable de tout rendre rentable et productif. Non, je ne fais pas ce procès là à Sarko. Cependant, comme le remarque Gilles Fumey, il est interessant de voir Me Sarkoczy de Nagy, maire de la très bourgeoise ville de Neully-sur-Seine, poser en blaser anglais devant une image de la ruralité française? Est-ce un paradoxe, une faute de mauvais gout ou un peu plus que ça? Les limites entre la villes et la campagne sont depuis longtemps mise en causes par les géographes, mais ce paysage rural que nous propose Sarko n'est-il pas celui d'une campagne dominé par la ville, je veux dire par la culture urbaine de la production et de la rentabilité? La campagne française serait-elle alors acculturée?

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