Réflexions sur "l'après" de l'Antiquité au monde contemporain : les hommes, l'espace et le récit
Résumé
L'ambition de ce colloque est de lancer une réflexion sur le concept d'après-guerre, appréhendé sur le temps long. Il invite les historiens de toutes périodes, et plus largement les chercheurs en sciences humaines à analyser cet espace-temps riche de mutations et lourd de traumas. Le premier volet de cette réflexion privilégiera les aspects sociaux, culturels, littéraires, mais aussi territoriaux des lendemains de guerre.
Annonce
Appel à communication pour un colloque international
Organisé par l’équipe d’accueil « Civilisations et Identités Culturelles Comparées des Sociétés européennes et occidentales » (EA 2529 CICC) – Université de Cergy-Pontoise
LENDEMAINS DE GUERRE
Réflexions sur « l’après » de l’Antiquité au monde contemporain :
Les hommes, l’espace et le récit
Université de Cergy-Pontoise
9, 10 et 11 octobre 2008
Appel à contribution
Date limite : 15 janvier 2008
Présentation
Depuis la Grande Guerre, la question des « lendemains de guerre » demeure une thématique récurrente, en même temps qu’elle apparaît aux yeux des historiens comme un sujet de réflexion nouveau. Si la voie a naturellement été ouverte par les historiens contemporéanistes, il paraît aujourd’hui déterminant de prolonger cette réflexion sur la longue durée par une approche comparatiste. L’ambition d’un tel colloque entend précisément mettre en lumière les « lendemains de guerre » comme un objet d’histoire à part entière, transposable à l’échelle du temps long.
Si les enjeux politiques, les conditions économiques, la reformulation des relations sociales, l’empreinte de la guerre sur les hommes, sont directement tributaires d’un contexte, des résonances peuvent apparaître entre les différents moments de l’histoire. La guerre, au-delà de toutes ses diversités historiques, a constitué un élément structurel important, parfois omniprésent dans les sociétés dites anciennes ou traditionnelles. Ses conséquences ont fait l’objet d’études ponctuelles, isolées dans des tranches chronologiques spécifiques, sans être réunies dans une analyse globale, qui aurait permis de mesurer le poids de la guerre dans les périodes de l’« après ». Cette Histoire par les hommes, et non par les armes, suivra plusieurs axes de recherche qui, dans un esprit transdisciplinaire, privilégieront les aspects sociaux, culturels, voire anthropologiques, mais aussi territoriaux et littéraires des lendemains de guerre. La liste n’est pas exhaustive, pas davantage que les sources sollicitées.
Les aspects proprement économiques et politiques constitueront un second volet, qui complétera ultérieurement le premier.
La démarche consiste à analyser avant tout les suites de la guerre sur les individus, la société et l’espace, plus qu’à travers l’histoire des institutions et des armes. Elle fera appel non seulement aux historiens des périodes ancienne, médiévale, moderne et contemporaine, mais plus largement aux chercheurs en sciences sociales.
Toutefois, il conviendra d’abord de s’interroger sur le contenu du concept. S’agit-il d’une simple formule commode ? « L’après-guerre » ou les « lendemains de guerre » se limitent-ils à désigner une période de transition indéfinie, le temps d’une simple parenthèse temporelle ? S’ils peuvent revendiquer une identité propre, celle d’un temps distinct à la fois de la guerre et de la paix, il s’agira de fixer les critères qui permettent de délimiter la singularité de cet espace-temps ; comme de s’interroger sur sa nature même : contexte ou processus ?
Au-delà, trois thèmes d’étude peuvent être dégagés.
« Les Hommes », ce thème comprendra plusieurs orientations possibles : le retour des hommes de guerre avec la dialectique réinsertion-désocialisation, les problèmes de la violence et de la délinquance. Il portera également sur la question du retour des prisonniers et celle des déplacements de populations. Ce thème suggère encore l’étude des populations civiles et des héritages de la guerre, en particulier à travers une approche historique des sentiments (euphorie, tristesse, colère, insécurité, haine…). Ce thème associera enfin le rôle des femmes dans les lendemains de guerre, ainsi que la place des morts.
Le second thème « Raconter la guerre » s’attachera à la dimension mémorielle au lendemain des conflits. Ces souvenirs, qui ne se confondent pas avec la mémoire collective, ni la commémoration, se rapportent aux récits individuels du vécu de la guerre. Ils peuvent encore être associés à la douleur et à l’impossibilité de dire la guerre.
Un dernier thème, « L’espace d’après-guerre », retiendra des aspects plus matériels, qui touchent en partie aux sphères de l’économique et du politique, en l’occurrence : la prise en charge des « lieux de guerre » par les hommes, les communautés ou les autorités (réinvestissement de l’espace : espaces désertés, espaces de combats) ; les reconstructions matérielles et la mise en défense du territoire.
Comité d’organisation :
Valérie Toureille
François Pernot
Comité scientifique :
Philippe Contamine (Membre de l’Institut)
Hervé Drévillon (Pr. Poitiers)
Jacques Frémeaux (Pr. Paris IV)
Yann Le Bohec (Pr. Paris IV)
Bertrand Schnerb (Pr. Lille III)
Eric Vial (Pr. Cergy)
Annette Wieviorka (UMR-IRICE Paris I)
Envoi de la proposition de communication :
Texte de 2000 signes maximum (avec coordonnées précises de l’auteur), avant le 15 janvier 2008 à :
Valerie.Toureille@u-cergy.fr
Ou
Francois.Pernot@u-cergy.fr
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1 commentaire:
Good for people to know.
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