28 juin, 2007
Musicagenad: Eye of the Papageno
Risin' up, back on the street
Did my time, took my chances
Went the distance, now I'm back on my feet
Just a man and his will to survive
So many times, it happens too fast
You change your passion for glory
Don't lose your grip on the dreams of the past
You must fight just to keep them alive
It's the eye of the tiger, it's the thrill of the fight
Risin' up to the challenge of our rival
And the last known survivor stalks his prey in the night
And he's watchin' us all in the eye of the tiger
Face to face, out in the heat
Hangin' tough, stayin' angry
They stack the odds 'til we take to the street
For we kill with the skill to survive
It's the eye of the tiger, it's the thrill of the fight
Risin' up to the challenge of our rival
And the last known survivor stalks his prey in the night
And he's watchin' us all in the eye of the tiger
Risin' up, straight to the top
Have the guts, got the glory
Went the distance, now I'm not gonna stop
Just a man and his will to survive
It's the eye of the tiger, it's the thrill of the fight
Risin' up to the challenge of our rival
And the last known survivor stalks his prey in the night
And he's watchin' us all in the eye of the tiger
The eye of the tiger
The eye of the tiger
Persepolis: quelques fleurs de jasmin

Les lecteurs du Papageno savent bien l'intérêt que je porte à l'Iran et c'est donc tout naturellement que je suis allé voir le Persepolis de Marjane Satrapi au ciné, adapté de sa bd. Je crois que tous les compliments ont été offerts à ce film, et à juste titre, sans qu'il soit besoin d'en ajouter. Cette Biographie Dessinée présente entre autre l'intérêt d'un autre regard sur l'Iran, celle d'une génération née sous le Shah, qui a connu un Iran ouvert sur le monde, l'Iran d'une révolution menée en partie par les communistes et les intellectuels, la démocratie, l'élection légale et démocratique du parti Islamique et l'instauration d'un régime totalitaire et intégriste. Persepolis, ancienne capitale de la Perse, le Teheran d'avant, nous présente la vie d'avant, celle d'un culture riche, dynamique, ancienne et ambitieuse. L'Iran apparait alors avoir échoué là où la Turquie a réussi sa démocratisation. Mais Persépolis nous dit qu'il y a eu aussi une modernisation iranienne, elle en nourrit la mémoire, une certaine nostalgie et donc déja une résistance.

Persepolis c'est d'abord bien entendu l'histoire d'une femme iranienne confrontée aux barbares barbue et au préjugé des occidentaux qui ne trouve en Europe sa place que dans les milieux marginaux avant de revenir. Persepolis c'est encore l'histoire du rapport d'une femme à la religion, de son reniement, l'histoire d'une éthique face au totalitarisme, de ses valeurs, parfois de sa comprimission, l'histoire d'une tentation, donc aussi d'une résistance d'une révolte, d'un départ enfin, définitif celui-là. Persepolis ce sont aussi des femmes d'Iran, une grand-mère libre et sans compromis avec son régime, des femmes secretes et résistantes, et d'autres, peut-être la majorité, grâce à qui aussi le régime tient, garantes de l'ordre moral, de la discrimination, du pouvoir de la barbes et du silence des soeurs. J'ai découvert hier une intellectuelle iranienne, qui m'a offert un regard pour moi inédit sur un pays qui n'est pas totalement celui que l'on croit.

Persepolis nous dit à sa façon qu'il n'y a pas de servitude involontaire et que l'on a toujours le choix, qu'il est trop facile de dire que l'on est pas libre, d'accepter le confort de ne pas l'être et qu'un régime ne tient que parce que l'on le veut bien. Persepolis sort de l'a caricature d'une oppression des femmes par les hommes, la liberté est une affaire individuelle et le presonnage de la grand-mère est en cela un modèle exemplaire, une véritable philosophie en action, et peut être la figure la plus libre du film. J'évoquais dans un dernier billet sur le patriotisme Jan Patocka qui écrivait qu'une vie qui n'est pas prêtre à se sacrifier à son sens ne vaut pas d'être vécue. C'est ici finalement cela la liberté, on peut toujours refuser de se compromettre.
25 juin, 2007
Dr House et moi

Hugh Laurie a reçu le Golden Globe du meilleur acteur en 2006 et 2007, et nous savons aujourd'hui qu'il y aura une saison 3.
Une petite mise en bouche: les premières minutes du trailer inédit
23 juin, 2007
L'Europe, c'est reparti

20 juin, 2007
A vos Shakers!

19 juin, 2007
17 juin, 2007
Un mauvais résultat pour tous

13 juin, 2007
Le scrutin majoritaire: une si laide exception française...

Libellés :
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10 juin, 2007
Il y avait des élections aujourd'hui

Je suis un démocrate exigent, je crois que l'on na pas le droit de dire que l'abstention est de la faute des candidat. Je pense que l'on a les gouvernements et les députés que l'on mérité, qu'ils sontle reflet de nos exigences politique et que l'on a pas à démarcher des électeurs comme des consommateurs pour aller voter. Le vote est affaire d'exigence politique et morale, pas d'un marché des voix. Mais je crois aussi à l'indifférence envers le pouvoir en place qui est aussi une forme de protestation politique. Un pouvoir n'existe que parce qu'il est reconnu, et en s'opposant on le reconnait. Ne pas s'y opposer mais ne pas s'y soumettre, c'est je crois une grande modernité politique. Le fruit pourri par manque d'oxygène et tombe de lui même. Je n'appelle pas à l'abstention, j'ai voté pour le Modem, mais j'ouvre juste la voix de l'idée d'un possible. Et pitié, arrêtez avec cette argumentation minable visant à faire culpabiliser les français de ne pas voter alors que d'autres personnes dans le monde n'en ont pas le droit.
09 juin, 2007
Musicagenade: this life is the best we've ever had
(si vous trouvez une meilleure vidéo je prend...)
Tonight we fly
Over the houses
The streets and the trees
Over the dogs down below
They'll bark at our shadows
As we float by on the breeze
Tonight we fly
Over the chimney tops
Skylights and slates -
Looking into all your lives
And wondering why
Happiness is so hard to find
Over the doctor, over the soldier
Over the farmer, over the poacher
Over the preacher, over the gambler
Over the teacher, over the rambler
Over the lawyer, over the dancer
Over the voyeur,over the builder and the destroyer,
Over the hills and far away
Tonight we fly
Over the mountains
The beach and the sea
Over the friends that we've known
And those that we now know
And those who we've yet to meet
And when we die
Oh, will we be
That disappointed
Or sad
If heaven doesn't exist
What will we have missed
This life is the best we've ever had
05 juin, 2007
La biodiversité politique française menacée: est-ce bien là le problème...?

Après avoir appellé au vote utile et à la concentration des voix sur son candidat à l'occasion du premier tour des élections présidentielles, la gauche agite aujourd'hui la peur d'une chambre bleue horizon et la nécessité de conserver une "biodiversité politique" au sein de l'Assemblée nationale. Je cherche la cohérence du discours de cette gauche, agitant les idées selon ses besoins passant de l'une à l'autre sans trop se soucier d'une ligne intellectuelle qui donnerait sens à son action. Il fut un temps pas si lointain ou voter pour François Bayrou ne servait à rien puisqu'il n'aurait ni de majorité à gauche, ni de majorité à droite. Aujourd'hui, tout le monde s'accord pour que le modem obtienne quelques sièges au nom de la survie de cette biodiversité. Je suis un partisan de la proportionelle intégrale, mais je n'accepte pas de mélanger mes convictions avec ceux dont les idées sont des girouettes sensible au sens du vent. Pour moi la proportionnelle est une question de principe et ceux qui agitent l'épouvantail de la IVème République agitent aussi des idées sans trop savoir de quoi ils parlent. Pour cela, lisez les historiens et l'affaire sera plier. Partout en Europe, à l'exception de l'Angleterre, le corps législatif est élu au suffrage proportionnel, et tout ces pays sont gouvernables. La France n'a fait que connaître des majorités stables depuis 30 ans, et aucune réforme d'envergure n'a été efficace. Quel système est lacunaire, celui où l'on discute les projets de lois ou celui dans lequel on se couche devant le gouvernement? Mais la gauche n'a pas cette conviction, la gauche ne cherche qu'à maintenir ses groupes, à négocier des accords électoraux, à conserver son temps de parole... Le PS qui pleurt aujourd'hui derrière le risque de virage fort du régime est celle qui l'a permis en inversant le calendrier électoral, en donnant au président un rôle primordial et en subordonnant de fait les élection slégislatives à la sienne. A quand la refondation?
Arrêtons de pleurer sur la perspective que l'assemblée bascule encore plus à droite qu'elle ne l'a été pendant cinq ans. Qu'avons nous ici à reprocher à Nicolas Sarkozy et à l'UMP? Il joue sur notre terrain, selon les règles que nous avons nous-même instituer. Nicolas Sarkozy a été elu, et l'Assemblée prochaine le sera aussi, sur un véritable projet de société. L'UMP a une vision du monde, ses électeurs sont convaincus par se projet, ils y crois, leur vote est positif. La gauche n'a su, et ne continu qu'à proposer une vote négatif, contre Sarkozy, elle a été incapable en cinq ans de proposer un projet de société ambitieux et cohérent, de dessiner un horizon d'attente et tout simplement de prendre ses responsabilités. C'est pour cela que nous avons perdu, et franchement j'ai du mal à voter pour de telles personnes. Si nous n'acceptons pas la façon dont tournent les choses en ce moment, reprochons le à la gauche et non à Sarjkozy, reprochons le à nous-même de n'avoir pas su égiger des partis de gauche suffisamment de rigueur et d'éthique. L'urgence ce n'est pas tout sauf une majorité de droite écrasante, mais tout sauf une gauche pitoyable et sans dignité.
Le Kebab douce France: une affligeante confusion

Pour le plaisir voici le Karisik Isgara servi au Mozaik à Sultanahmet, divin...

04 juin, 2007
test: qui a écrit...
Chers Papageneurs,
Fadi vous propose un petit jeu qui est de découvrir l'auteur de cette citation, et pour ma part j'ajoute que je vous invite à nous dire ce que vous en pensez.
"professeurs, administrateurs, étudiants, parents d'élèves, prendront part directement à la marche, à la gestion, à l'ordre, aux sanctions et aux résultats d'établissements devenus autonomes et qui devront, ou bien fonctionner comme il faut, ou bien fermer leurs portes et cesser de gaspiller le temps des maîtres et des disciples, ainsi que l'argent de l'Etat."
Fadi vous propose un petit jeu qui est de découvrir l'auteur de cette citation, et pour ma part j'ajoute que je vous invite à nous dire ce que vous en pensez.
"professeurs, administrateurs, étudiants, parents d'élèves, prendront part directement à la marche, à la gestion, à l'ordre, aux sanctions et aux résultats d'établissements devenus autonomes et qui devront, ou bien fonctionner comme il faut, ou bien fermer leurs portes et cesser de gaspiller le temps des maîtres et des disciples, ainsi que l'argent de l'Etat."
03 juin, 2007
31 mai, 2007
Il court, il court le furet...

Nicolas Sarkozy était aujourd'hui en Espage pour présenter son projet de réduction du traité constitutionel européen à sa Charte fondamentale. Etudiant en licence d'histoire - ce qui commence tout de même à remonter - une idée de Robert Frank m'avait beaucoup marqué. La France est souvent à la fois à l'initiative des grands projets européens mais aussi à l'origine de leur échec. Or chaque échec général débouche sur une avancée particulière. Si Nicolas Sarkozy arrive à réunir les Européens sur le texte fondamental de projet de traité, le processus se vérifira encore et il faut l'espérer. Plus étonnant peut être, la proposition de Nicolas Sarkozy était celle d'une grande partie de la gauche, pour ne pas dire de la gauche de la gauche qui a défendu le "non" en 2005. Il est dommage que sur une chose aussi importante que l'Europe, la gauche reste muette à l'égard de cette initiative. Si la gauche veut se redonner une certaine profondeur, elle doit se prononcer sur des choses aussi importantes que l'Europe. je n'envisage son silence que comme un lache accord. La gauche se tait alors qu'elle devrait avoir une action positive, affirmer ses idées, construire cette avenir dont elle parle tant mais pour lequel elle ne fait rien. La gauche est déjà dans l'opposition, rien n'y fait, il semble qu'elle n'ait rien encore compris et qu'elle soit incapable d'avoir un projet franc, préférant se positionner d'abord par rapport à ce que fait la droite.
30 mai, 2007
28 mai, 2007
Désir d'avenir, mépris du présent

25 mai, 2007
Les lendemains de guerre: appel à communication pour un colloque international
Réflexions sur "l'après" de l'Antiquité au monde contemporain : les hommes, l'espace et le récit
Résumé
L'ambition de ce colloque est de lancer une réflexion sur le concept d'après-guerre, appréhendé sur le temps long. Il invite les historiens de toutes périodes, et plus largement les chercheurs en sciences humaines à analyser cet espace-temps riche de mutations et lourd de traumas. Le premier volet de cette réflexion privilégiera les aspects sociaux, culturels, littéraires, mais aussi territoriaux des lendemains de guerre.

Annonce
Appel à communication pour un colloque international
Organisé par l’équipe d’accueil « Civilisations et Identités Culturelles Comparées des Sociétés européennes et occidentales » (EA 2529 CICC) – Université de Cergy-Pontoise
LENDEMAINS DE GUERRE
Réflexions sur « l’après » de l’Antiquité au monde contemporain :
Les hommes, l’espace et le récit
Université de Cergy-Pontoise
9, 10 et 11 octobre 2008
Appel à contribution
Date limite : 15 janvier 2008
Présentation
Depuis la Grande Guerre, la question des « lendemains de guerre » demeure une thématique récurrente, en même temps qu’elle apparaît aux yeux des historiens comme un sujet de réflexion nouveau. Si la voie a naturellement été ouverte par les historiens contemporéanistes, il paraît aujourd’hui déterminant de prolonger cette réflexion sur la longue durée par une approche comparatiste. L’ambition d’un tel colloque entend précisément mettre en lumière les « lendemains de guerre » comme un objet d’histoire à part entière, transposable à l’échelle du temps long.
Si les enjeux politiques, les conditions économiques, la reformulation des relations sociales, l’empreinte de la guerre sur les hommes, sont directement tributaires d’un contexte, des résonances peuvent apparaître entre les différents moments de l’histoire. La guerre, au-delà de toutes ses diversités historiques, a constitué un élément structurel important, parfois omniprésent dans les sociétés dites anciennes ou traditionnelles. Ses conséquences ont fait l’objet d’études ponctuelles, isolées dans des tranches chronologiques spécifiques, sans être réunies dans une analyse globale, qui aurait permis de mesurer le poids de la guerre dans les périodes de l’« après ». Cette Histoire par les hommes, et non par les armes, suivra plusieurs axes de recherche qui, dans un esprit transdisciplinaire, privilégieront les aspects sociaux, culturels, voire anthropologiques, mais aussi territoriaux et littéraires des lendemains de guerre. La liste n’est pas exhaustive, pas davantage que les sources sollicitées.
Les aspects proprement économiques et politiques constitueront un second volet, qui complétera ultérieurement le premier.
La démarche consiste à analyser avant tout les suites de la guerre sur les individus, la société et l’espace, plus qu’à travers l’histoire des institutions et des armes. Elle fera appel non seulement aux historiens des périodes ancienne, médiévale, moderne et contemporaine, mais plus largement aux chercheurs en sciences sociales.
Toutefois, il conviendra d’abord de s’interroger sur le contenu du concept. S’agit-il d’une simple formule commode ? « L’après-guerre » ou les « lendemains de guerre » se limitent-ils à désigner une période de transition indéfinie, le temps d’une simple parenthèse temporelle ? S’ils peuvent revendiquer une identité propre, celle d’un temps distinct à la fois de la guerre et de la paix, il s’agira de fixer les critères qui permettent de délimiter la singularité de cet espace-temps ; comme de s’interroger sur sa nature même : contexte ou processus ?
Au-delà, trois thèmes d’étude peuvent être dégagés.
« Les Hommes », ce thème comprendra plusieurs orientations possibles : le retour des hommes de guerre avec la dialectique réinsertion-désocialisation, les problèmes de la violence et de la délinquance. Il portera également sur la question du retour des prisonniers et celle des déplacements de populations. Ce thème suggère encore l’étude des populations civiles et des héritages de la guerre, en particulier à travers une approche historique des sentiments (euphorie, tristesse, colère, insécurité, haine…). Ce thème associera enfin le rôle des femmes dans les lendemains de guerre, ainsi que la place des morts.
Le second thème « Raconter la guerre » s’attachera à la dimension mémorielle au lendemain des conflits. Ces souvenirs, qui ne se confondent pas avec la mémoire collective, ni la commémoration, se rapportent aux récits individuels du vécu de la guerre. Ils peuvent encore être associés à la douleur et à l’impossibilité de dire la guerre.
Un dernier thème, « L’espace d’après-guerre », retiendra des aspects plus matériels, qui touchent en partie aux sphères de l’économique et du politique, en l’occurrence : la prise en charge des « lieux de guerre » par les hommes, les communautés ou les autorités (réinvestissement de l’espace : espaces désertés, espaces de combats) ; les reconstructions matérielles et la mise en défense du territoire.
Comité d’organisation :
Valérie Toureille
François Pernot
Comité scientifique :
Philippe Contamine (Membre de l’Institut)
Hervé Drévillon (Pr. Poitiers)
Jacques Frémeaux (Pr. Paris IV)
Yann Le Bohec (Pr. Paris IV)
Bertrand Schnerb (Pr. Lille III)
Eric Vial (Pr. Cergy)
Annette Wieviorka (UMR-IRICE Paris I)
Envoi de la proposition de communication :
Texte de 2000 signes maximum (avec coordonnées précises de l’auteur), avant le 15 janvier 2008 à :
Valerie.Toureille@u-cergy.fr
Ou
Francois.Pernot@u-cergy.fr
Résumé
L'ambition de ce colloque est de lancer une réflexion sur le concept d'après-guerre, appréhendé sur le temps long. Il invite les historiens de toutes périodes, et plus largement les chercheurs en sciences humaines à analyser cet espace-temps riche de mutations et lourd de traumas. Le premier volet de cette réflexion privilégiera les aspects sociaux, culturels, littéraires, mais aussi territoriaux des lendemains de guerre.

Annonce
Appel à communication pour un colloque international
Organisé par l’équipe d’accueil « Civilisations et Identités Culturelles Comparées des Sociétés européennes et occidentales » (EA 2529 CICC) – Université de Cergy-Pontoise
LENDEMAINS DE GUERRE
Réflexions sur « l’après » de l’Antiquité au monde contemporain :
Les hommes, l’espace et le récit
Université de Cergy-Pontoise
9, 10 et 11 octobre 2008
Appel à contribution
Date limite : 15 janvier 2008
Présentation
Depuis la Grande Guerre, la question des « lendemains de guerre » demeure une thématique récurrente, en même temps qu’elle apparaît aux yeux des historiens comme un sujet de réflexion nouveau. Si la voie a naturellement été ouverte par les historiens contemporéanistes, il paraît aujourd’hui déterminant de prolonger cette réflexion sur la longue durée par une approche comparatiste. L’ambition d’un tel colloque entend précisément mettre en lumière les « lendemains de guerre » comme un objet d’histoire à part entière, transposable à l’échelle du temps long.
Si les enjeux politiques, les conditions économiques, la reformulation des relations sociales, l’empreinte de la guerre sur les hommes, sont directement tributaires d’un contexte, des résonances peuvent apparaître entre les différents moments de l’histoire. La guerre, au-delà de toutes ses diversités historiques, a constitué un élément structurel important, parfois omniprésent dans les sociétés dites anciennes ou traditionnelles. Ses conséquences ont fait l’objet d’études ponctuelles, isolées dans des tranches chronologiques spécifiques, sans être réunies dans une analyse globale, qui aurait permis de mesurer le poids de la guerre dans les périodes de l’« après ». Cette Histoire par les hommes, et non par les armes, suivra plusieurs axes de recherche qui, dans un esprit transdisciplinaire, privilégieront les aspects sociaux, culturels, voire anthropologiques, mais aussi territoriaux et littéraires des lendemains de guerre. La liste n’est pas exhaustive, pas davantage que les sources sollicitées.
Les aspects proprement économiques et politiques constitueront un second volet, qui complétera ultérieurement le premier.
La démarche consiste à analyser avant tout les suites de la guerre sur les individus, la société et l’espace, plus qu’à travers l’histoire des institutions et des armes. Elle fera appel non seulement aux historiens des périodes ancienne, médiévale, moderne et contemporaine, mais plus largement aux chercheurs en sciences sociales.
Toutefois, il conviendra d’abord de s’interroger sur le contenu du concept. S’agit-il d’une simple formule commode ? « L’après-guerre » ou les « lendemains de guerre » se limitent-ils à désigner une période de transition indéfinie, le temps d’une simple parenthèse temporelle ? S’ils peuvent revendiquer une identité propre, celle d’un temps distinct à la fois de la guerre et de la paix, il s’agira de fixer les critères qui permettent de délimiter la singularité de cet espace-temps ; comme de s’interroger sur sa nature même : contexte ou processus ?
Au-delà, trois thèmes d’étude peuvent être dégagés.
« Les Hommes », ce thème comprendra plusieurs orientations possibles : le retour des hommes de guerre avec la dialectique réinsertion-désocialisation, les problèmes de la violence et de la délinquance. Il portera également sur la question du retour des prisonniers et celle des déplacements de populations. Ce thème suggère encore l’étude des populations civiles et des héritages de la guerre, en particulier à travers une approche historique des sentiments (euphorie, tristesse, colère, insécurité, haine…). Ce thème associera enfin le rôle des femmes dans les lendemains de guerre, ainsi que la place des morts.
Le second thème « Raconter la guerre » s’attachera à la dimension mémorielle au lendemain des conflits. Ces souvenirs, qui ne se confondent pas avec la mémoire collective, ni la commémoration, se rapportent aux récits individuels du vécu de la guerre. Ils peuvent encore être associés à la douleur et à l’impossibilité de dire la guerre.
Un dernier thème, « L’espace d’après-guerre », retiendra des aspects plus matériels, qui touchent en partie aux sphères de l’économique et du politique, en l’occurrence : la prise en charge des « lieux de guerre » par les hommes, les communautés ou les autorités (réinvestissement de l’espace : espaces désertés, espaces de combats) ; les reconstructions matérielles et la mise en défense du territoire.
Comité d’organisation :
Valérie Toureille
François Pernot
Comité scientifique :
Philippe Contamine (Membre de l’Institut)
Hervé Drévillon (Pr. Poitiers)
Jacques Frémeaux (Pr. Paris IV)
Yann Le Bohec (Pr. Paris IV)
Bertrand Schnerb (Pr. Lille III)
Eric Vial (Pr. Cergy)
Annette Wieviorka (UMR-IRICE Paris I)
Envoi de la proposition de communication :
Texte de 2000 signes maximum (avec coordonnées précises de l’auteur), avant le 15 janvier 2008 à :
Valerie.Toureille@u-cergy.fr
Ou
Francois.Pernot@u-cergy.fr
23 mai, 2007
A vos masques: l'identité n'est pas une chose sacrée

Suite à notre petite discussion sur l'identité, il me semble intéressant de reprendre ici une de mes nouvelles fétiches, publiée dans la "Gazette d'Amsterdam" du 19 août 1783 et datée de Vienne du 13 août de la même année.
"On mande en Bosnie, que trois Femmes avaient été assez heureuses pour se sauver de la Ville de Busim avec deux Filles & un Fils & de se retirer en Hongrie. A leur arrivée, elles déclarèrent que la crainte d’être envoyées par leurs Maris plus loin & dans le cœur de la Turquie les avait décidé à s’enfuir ; qu’étant descendues de Parens Chrétiens, elles désiraient embrasser cette St-Religion ; enfin qu’elles ne doutaient point, que plusieurs autres Femmes, des Hommes mêmes, ne prissent le même parti, lorsque les Hostilités commenceraient. Ces six Personnes, envoyées d’abord à Kostainicza y ont été instruites et baptisées. C’est un cas fort extraordinaire, car aucune Nation ne garde avec tant de soin les Femmes, que les Turcs, c’est ce qui le Prophète Mahomet leur ordonne expressement dans le Koran, par ces mots : O Vrais Croyans, gardez vos Femmes avec soin."

Cette nouvelle, comme tant d'autres des grandes gazettes européennes du XVIIIe siècle, nous invite à ne surtout pas sacraliser l'identité, et à la penser comme une véritable stratégie sociale, qui pousse par exemple, en 1781, le grand rabin de Constantinople à se réveiller musulman, du jour au lendemain, et devenir grang "Cadi" de l'Islam en l'espace de 6 mois. L'identité est ici le biais du changement social. Il en est de même pour nous aujourd'hui. Que l'on en soit conscients ou non, nos identités créent des solidarités avec ceux qui la partage. Or ce sont ces solidarités qui nous permettent d'être et d'agir en société. Les identités sont alors aussi relatives que l'ordre social qu'elles fondent et dans lequel elles s'inscrivent. Elles sont définitivement stratégiques, et nous pouvons les mettre en cause. Être français n'est pas une chose sacrée, c'est une chose sociale.
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