17 septembre, 2007
16 septembre, 2007
Le forum des démocrates: une orientations pour le Modem
voici une intervention très interessante de François Bayrou sur la naissance du Modem, une rétrospective sur les alliances de l'UDF depuis 1981, sur la nécessité de son indépendance et le sens que veut donner le Mouvement démocrates à son action.
A vos commentaires.... partez!
Parlons franc: voici une belle autocritique de l'UDF, de son action, mais pas un reniement de son héritage de mouvement politique clairement à droite. Peut importe, nous ne lui demandons pas de le renier. Comme souvent, il sait régler ses comptes et remettres partenaires à leur place, corrigeant l'ingratitude d'un député et la virulence déplacée d'un militant, j'y ai assisté. "J'aime beaucoup les alliances quand c'est moi le chef" a-t-il du mal à retenir, mais cela est-il compatible avec la liberté de vote qu'il garantit à ses élus et militants. "Nous sommes indépendants" ensemble, mais individuellement? "Prenez vos responsabilités", je crois que finalement tout est là, la liberté est peut être plus une crainte de militant d'en avoir trop que de cadre d'en trop donner. "Dernier point, et le seul qui compte, le seul point majeur: il y a une chose qui n'est pas négociable, c'est qu'une fois pour toute nous sommes indépendants, et être indépendant c'est-à-dire que l'on peut regarder avec bienveillance d'un côté et de l'autre". Les leçons sont retenues, et le message est bien passé.
A vos commentaires.... partez!
Parlons franc: voici une belle autocritique de l'UDF, de son action, mais pas un reniement de son héritage de mouvement politique clairement à droite. Peut importe, nous ne lui demandons pas de le renier. Comme souvent, il sait régler ses comptes et remettres partenaires à leur place, corrigeant l'ingratitude d'un député et la virulence déplacée d'un militant, j'y ai assisté. "J'aime beaucoup les alliances quand c'est moi le chef" a-t-il du mal à retenir, mais cela est-il compatible avec la liberté de vote qu'il garantit à ses élus et militants. "Nous sommes indépendants" ensemble, mais individuellement? "Prenez vos responsabilités", je crois que finalement tout est là, la liberté est peut être plus une crainte de militant d'en avoir trop que de cadre d'en trop donner. "Dernier point, et le seul qui compte, le seul point majeur: il y a une chose qui n'est pas négociable, c'est qu'une fois pour toute nous sommes indépendants, et être indépendant c'est-à-dire que l'on peut regarder avec bienveillance d'un côté et de l'autre". Les leçons sont retenues, et le message est bien passé.
15 septembre, 2007
Chabal: cet imbécile heureux qui est né quelque part...
J'ai trouvé cette vidéo sur le blog de Criticus , et j'avoue avoir mis un petit temps avant de reprendre mes esprits
J'avais déja des doutes sur les valeurs que le XV de France proposait pendant cette coupe du monde, et les propos de Chabal ne font que me conforter, même si je ne doute pas qu'ils fassent plaisir au CSA. "Je suis en France donc vous me parlez en français", je ne comprends pas fondamentalement la logique, car celle-ci implique de refuser de dialoguer avec toute personne ne parlant pas cette langue et pourtant présente sur le territoire de la République. Ces propos ne sont pas sans conséquence, il faut aller au bout de la logique qu'ils induisent, à savoir le refus du cosmopolitisme, le repli sur soi, le refus de l'altérité, ce qui de la part d'un homme vivant une partie de son temps en Angleterre et plus particulièrement dans la babylonienne Londres peut paraître surprenant... Certes vivre à Londres pour se remplir les poches ne signifie pas que l'on épouse le modèle de société de celle-ci, mais Chabal se comporte ici comme un vulgaire franchouillard de bas étage. On adapte sa langue selon son interlocuteur et non selon l'endroit où l'on se trouve, qui plus est lorsque l'on prend la parole dans le cadre d'un événement mondiale comme l'est une coupe du monde... Chabal ici ne défend rien, ni la France, ni la froncophonie, il humilie autant le journaliste qui l'interroge qu'il rend honteux les francophones de sa conduite. Bref aucune fierté là-dedans, pas même un brin de dignité chez Chabal, juste de l'arrogance, de la médiocrité et de la bétise. Décidément, ce XV de France ne me plait vraiment pas...
C'est vrai qu'ils sont plaisants tous ces petits villages
Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités
Avec leurs châteaux forts, leurs églises, leurs plages
Ils n'ont qu'un seul point faible et c'est être habités
Et c'est être habités par des gens qui regardent
Le reste avec mépris du haut de leurs remparts
La race des chauvins, des porteurs de cocardes
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Maudits soient ces enfants de leur mère patrie
Empalés une fois pour toutes sur leur clocher
Qui vous montrent leurs tours leurs musées leur mairie
Vous font voir du pays natal jusqu'à loucher
Qu'ils sortent de Paris ou de Rome ou de Sète
Ou du diable vauvert ou bien de Zanzibar
Ou même de Montcuq il s'en flattent mazette
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Le sable dans lequel douillettes leurs autruches
Enfouissent la tête on trouve pas plus fin
Quand à l'air qu'ils emploient pour gonfler leurs baudruches
Leurs bulles de savon c'est du souffle divin
Et petit à petit les voilà qui se montent
Le cou jusqu'à penser que le crottin fait par
Leurs chevaux même en bois rend jaloux tout le monde
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
C'est pas un lieu commun celui de leur connaissance
Ils plaignent de tout cœur les petits malchanceux
Les petits maladroits qui n'eurent pas la présence
La présence d'esprit de voir le jour chez eux
Quand sonne le tocsin sur leur bonheur précaire
Contre les étrangers tous plus ou moins barbares
Ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Mon dieu qu'il ferait bon sur la terre des hommes
Si on y rencontrait cette race incongrue
Cette race importune et qui partout foisonne
La race des gens du terroir des gens du cru
Que la vie serait belle en toutes circonstances
Si vous n'aviez tiré du néant tous ces jobards
Preuve peut-être bien de votre inexistence
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
J'avais déja des doutes sur les valeurs que le XV de France proposait pendant cette coupe du monde, et les propos de Chabal ne font que me conforter, même si je ne doute pas qu'ils fassent plaisir au CSA. "Je suis en France donc vous me parlez en français", je ne comprends pas fondamentalement la logique, car celle-ci implique de refuser de dialoguer avec toute personne ne parlant pas cette langue et pourtant présente sur le territoire de la République. Ces propos ne sont pas sans conséquence, il faut aller au bout de la logique qu'ils induisent, à savoir le refus du cosmopolitisme, le repli sur soi, le refus de l'altérité, ce qui de la part d'un homme vivant une partie de son temps en Angleterre et plus particulièrement dans la babylonienne Londres peut paraître surprenant... Certes vivre à Londres pour se remplir les poches ne signifie pas que l'on épouse le modèle de société de celle-ci, mais Chabal se comporte ici comme un vulgaire franchouillard de bas étage. On adapte sa langue selon son interlocuteur et non selon l'endroit où l'on se trouve, qui plus est lorsque l'on prend la parole dans le cadre d'un événement mondiale comme l'est une coupe du monde... Chabal ici ne défend rien, ni la France, ni la froncophonie, il humilie autant le journaliste qui l'interroge qu'il rend honteux les francophones de sa conduite. Bref aucune fierté là-dedans, pas même un brin de dignité chez Chabal, juste de l'arrogance, de la médiocrité et de la bétise. Décidément, ce XV de France ne me plait vraiment pas...
C'est vrai qu'ils sont plaisants tous ces petits villages
Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités
Avec leurs châteaux forts, leurs églises, leurs plages
Ils n'ont qu'un seul point faible et c'est être habités
Et c'est être habités par des gens qui regardent
Le reste avec mépris du haut de leurs remparts
La race des chauvins, des porteurs de cocardes
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Maudits soient ces enfants de leur mère patrie
Empalés une fois pour toutes sur leur clocher
Qui vous montrent leurs tours leurs musées leur mairie
Vous font voir du pays natal jusqu'à loucher
Qu'ils sortent de Paris ou de Rome ou de Sète
Ou du diable vauvert ou bien de Zanzibar
Ou même de Montcuq il s'en flattent mazette
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Le sable dans lequel douillettes leurs autruches
Enfouissent la tête on trouve pas plus fin
Quand à l'air qu'ils emploient pour gonfler leurs baudruches
Leurs bulles de savon c'est du souffle divin
Et petit à petit les voilà qui se montent
Le cou jusqu'à penser que le crottin fait par
Leurs chevaux même en bois rend jaloux tout le monde
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
C'est pas un lieu commun celui de leur connaissance
Ils plaignent de tout cœur les petits malchanceux
Les petits maladroits qui n'eurent pas la présence
La présence d'esprit de voir le jour chez eux
Quand sonne le tocsin sur leur bonheur précaire
Contre les étrangers tous plus ou moins barbares
Ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Mon dieu qu'il ferait bon sur la terre des hommes
Si on y rencontrait cette race incongrue
Cette race importune et qui partout foisonne
La race des gens du terroir des gens du cru
Que la vie serait belle en toutes circonstances
Si vous n'aviez tiré du néant tous ces jobards
Preuve peut-être bien de votre inexistence
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
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13 septembre, 2007
Le (ridicule) retour du déclin...

12 septembre, 2007
Recette: Mezzalune au pecorino sarde
Depuis que j'ai enménagé dans ce nouveau quartier, je redécouvre grâce au petit traiteur italien du coin les saveurs du pecorino goûté pour la premiere fois il y a un an à Naples. Ce fromage au lait de brebis connaît une diversité de préparation. Aujourd'hui voici le pecorino sarde et une petite recette de ma composition pour le cuisiner.

Pour deux personnes:
- Pecorino sarde en copeaux bien affiné
- mezzalune fraiche fourrées à la tomate et au basillique
- 12 fines tranches de saucisson des Abruzzes
- 4 tomates moyennes
Recette:
- pêler les tomates, les vider, les couper en petits morceaux et les faire suer dans une poelle
- faire cuire les mezzalune
- les tomates réduites presque à sec, ajouter les tranches de saucisson
- mélanger
- ajouter les mezzalune une fois al dente
- mélanger et laisser compoter une minute
- dresser
- ajouter les copeaux de pecorino sarde
- une pincée de basilique
- servir accompagner d'un verre de Cannonau

Pour deux personnes:
- Pecorino sarde en copeaux bien affiné
- mezzalune fraiche fourrées à la tomate et au basillique
- 12 fines tranches de saucisson des Abruzzes
- 4 tomates moyennes
Recette:
- pêler les tomates, les vider, les couper en petits morceaux et les faire suer dans une poelle
- faire cuire les mezzalune
- les tomates réduites presque à sec, ajouter les tranches de saucisson
- mélanger
- ajouter les mezzalune une fois al dente
- mélanger et laisser compoter une minute
- dresser
- ajouter les copeaux de pecorino sarde
- une pincée de basilique
- servir accompagner d'un verre de Cannonau
10 septembre, 2007
08 septembre, 2007
Don't cry for me Argentina...

Et nah! même pas honte...
07 septembre, 2007
05 septembre, 2007
Les valeurs de l'Ovalie reniées par le XV de France?

Les embruns nauséabonds qui ont frappé le 300 de Zack Snyder ont touché la France... Les rugbymen du XV de France ont en effet décidé de reprendre à leur compte le cri de guerre des soldats spartiates dans l'adaption récente de la BD de Frank Miller. Que le sport d'équipe soit une métaphore assumée de la guerre est une chose, mais tout dépend aussi de pour quoi ont fait la guerre. L'identification à la société spartiate est plus que douteuse. La cité de Sparte qui dominait la Grêce du Veme siècle est une société eugéniste "où les armes font les hommes", profondément inégalitaire, xénophobe et violente. Nous sommes bien loin ici des vlareus revendiquées généralement par l'Ovalie...

Mais plus encore qu'à Sparte, c'est au film de Snyder que le XV de France se réfère, film qui voile à peine la stigmatisation de l'orient Perse, dénonçant le cosmopolitisme comme une dégénérescence et qui fait de la patrie et de la pureté du sang l'idéal son horizon d'attente. La solidarité des Spartiates de Snyder est celle d'une société mysogine qui veut la guerre et non la diplomatie, qui n'existe qu'entre les hommes "parfaits" qui n'ont pas été exécuté à leur naissance pour une doigt trop long ou un grain de beauté de trop, et dont l'initiation passe par le massacre des ilotes, esclaves cultuvant la terre hors de la cité, c'est-à-dire hors de l'espace vécu comme civilisé...

Bien entendu le XV de France pêche par ignorance de tout celà, bien entendu tout cette symbolique lui échappe, mais il n'en est pas moins que le film de Snyder a fait son oeuvre en suscitant la banalisation d'une violence reposant sur des valeurs détestables, une vision du monde biaisée et le préjugé patriotique. Cependant, aux thermopyles, ce sont les Perses qui l'ont emporté...
28 août, 2007
Ignare!!!
Contrairement au titre qui a été donné à cette vidéo, ce discours de Sarkozy n'est pas raciste, c'est juste celui d'un ignare qui fait de l'anthropologie de comptoir. Tout d'abord, "l'homme africain" n'existe pas, le singulier est ici ridicule tant sont diverses les cultures africains et les réalités africaines. Par ailleurs, les Africains sont entrés dans l'histoire en même temps que n'importe qui... l'histoire de l'Afrique ne commence pas avec les grandes découvertes de la Renaissance, et l'ignorance des Européens à son égard ne présuppose en rien l'absence de cette histoire. Sarkozy fait de l'orientalisme, ou plutot de l'africanisme, il décrit un société traditionnelle à partir d'arguments classiques aussi valables pour l'Europe de l'Ancien Régime... Cependant les sociétés africaines savent s'adapter, se moderniser, se confrontent à la réalité et ne sont en rien figées. En Afrique comme ailleurs, la notion de progrès est relative, dépends des intérêts de ceux à qui ce "progrès" rapporte. J'éprouve devant cette vidéo la même impression que celle que j'avais ressenti devant une discussion que le candidat Sarkozy avait eu avec Michel Onfray. Je posais alors la question de savoir si les propos de Sarkozy étaient cons ou salauds, c'est-à-dire s'il y croyait vraiment ou s'il flattait le connard dans le sens de ses préjugés. J'incline de plus en plus à prendre cet homme pour un ignare, ce qui est moins rassurant que de le penser comme un salaud...
à lire: Denis RETAILLE, "Frantasmes et parcours africains", L'information géographique, mai 1998
27 août, 2007
22 août, 2007
13 août, 2007
Mostar et son ambigue devoir de mémoire
J’ai recherché sur les sites habituels de vidéos de quoi illustrer mon billet sur Mostar, mais tout ce que j’y ai trouvé ce sont des montages de photos partisans et douteux ou des leçons de mémoire. Même les photos que j’édite ici sont discutables, à la fois produits des restes de la culture télévisuelle d’un adolescent qui entendait parler d’un vieux pont en pierre et d’une guerre là-bas dans les Balkans. Je n'ai finalement vu à Mostar que ce que je voulais trouver. Depuis la Croatie, on entre en Bosnie par la vallée de la Neretva, ou plutôt, on vous y laisse passer, quand on veut bien, une fois que l’on est bien certain de tout un tas de choses qui nous échappent et que l’on met sur le dos de l’après guerre a été vérifié. En Bosnie aussi on découvre que l’après-guerre peut être plus longue que la guerre et qu’il est peut-être plus difficile encore d’en sortir.
La frontière passée, Mostar n’est pas loin, à une quarantaine de kilomètres. La ville est grande, quelque chose comme 112 000 habitants. On traverse d’abord des vignes proprement alignées, aux grappes noires et lourdes. On les gouterait volontiers. Viennent en suite des maisons en construction, toutes au même stade, sans trop savoir si la ville prospère ou si les chantiers sont en train d’en rester là. Moins ambiguës sont les cimetières musulmans qui bordent la route. On finit par se demander quand on va en sortir. Les secondes sont longues quand on traverse un cimetière en bus. Les pierres sont encore toutes blanches, presque neuves, beaucoup portent les mêmes dates : 1991, 1992, 1993… On arrive donc prévenu dans le vieux Mostar.
Les immeubles en ruines attirent le regard, criblés encore d’impacts d’obus et de balles. A coté d’eux se dressent de nouveaux et beaux bâtiments, souvent dans un style oriental. Quelques rues bordent la Neretva, elles sont neuves elles aussi, refaites « comme avant », "alla turca", avec leurs mosquées nombreuses et bien entendu le vieux pont (stari most). Lui aussi est en pierres qui n’ont pas eu le temps de vieillir, blanches, propres et glissantes. L’UNESCO a reconstruit la ville "à l’identique", comme si rien ne s’était passé, alors qu’une pierre et un éclat d’obus nous demandent à la sortie du pont de ne pas oublier. Paradoxe de l'après-guerre où il s'agit de savoir s'il faut construire ou recontruire...
Tout autour du pont on vend beaucoup de choses, on ne vend pas grand chose : des services à café et à thé de tout genre, quelques bougies, des pipes à eau… Au fond d’une caverne s’est installé un petit bar du nom d’Ali Baba, on vous sert la même chose que partout ailleurs en Europe, pas de café turc, l’ambiance "mille est une nuit" est proprement décorative. Plus bas un petit resto le long de la rivière nous attire avec une petite odeur de viande grillée. La terrasse est abritée par des parassols ventant la bière de Sarajevo, sauf qu’ici on ne vend pas d’alchool… Mostar développe aussi une image qu’elle donne à voir aux touristes, consciente encore que l’après-guerre attire au moins autant que l’héritage que l’on dit « culturel ». Pourtant la ville également se fait familière à ses visiteurs, accepte les euros, les clichés orientalistes et les parassols que dans une autre terre d’Islam on brûlerait.
On croise des soldats italiens l'appareil photo à la main, des types en maillot de bain qui sautent du pont, ou alors attendent qu'il y ait suffisament de public féminin pour le faire. Sur les présentoires des boutiques on vend le nouveau vieux pont à toutes les sauces, gravé sur un service à café en cuivre, en miniature de pierre, dans une boule à neige. Il y a même près du pont à dos d'âne un bar lounge en plein air pour acceuillir les touristes bobos venus de Dubrovnik (heu... je venais de Dubrovnik..., pire encore, de Babin Kuk...). Une impression assez indécente me taquine. On dirait que l'après-guerre fait vendre. Je m'en veux un peu de penser ça, mais... Mais dans quelle mesure ne vend-t-on pas à Mostar ce que l'on vend ailleurs, c'est-à-dire ce que les touristes viennent chercher, soit de la guerre et de la repentance, mode du devoir de mémoire oblige...?
On pourrait voir que le site est remarquable, la Neretva limpide, et la promenade agréable, mais on vient voir surtout qu'un mortier peut projeter bien loin ses obus depuis les colines, que le vieux pont est de nouveau au dessus du fleuve et qu'il y a des impacts de balles un peu partout suis les ruines. Ne nous y trompons pas, ce n'est pas seulement ce que l'on voit, c'est aussi ce que l'on est venu voir, ce à quoi nous avons été préparé, à peut près ce à quoi nous nous attendions, ce qu'on nous demande de ne pas oublier. J'ai été à Mostar un touriste d'après-guerre, une après guerre qui durera tant qu'elle sera plus profitable que la "paix", tant que l'on viendra à Mostar pour se souvenir et que les impacts de balles nous impressioneront plus que les charmes Balkans.
02 août, 2007
05 juillet, 2007
Le Modem: victime de son succes?

Parmi ces nouveaux venus, cela ne surprendra personne que la vague principale est venue de Solferino. Une nouvelle sensibilité politique, une nouvelle façon de faire de la politique, un nouvel héritage politique avec ses déceptions et ses espoirs investi le 133 de la rue de l'Université, ce qui justifie à lui seul la refonte du parti. On dit ici où la que les fièdèle craignent pour leurs places, on prend garde à ne pas trop se "péhessiser". On pense qu'il est indécent de dire que Marielle de Sarnez sera candidate à la mairie de Paris avant qu'elle aie été choisie par les militants... Bref tout celà est un parti en mouvement qui se cherche entre ses idées et ses statuts à l'image de ses locaux nationaux devenus trop petits pour lui. François Bayrou vient de réaffirmer l'importance qu'il accorde et l'élaboration d'une Charte éthique. Peut être que la solution est là, si toutefois cette charte intègre les nouvaux statuts et qu'elle soit contraignante.
Des enjeux sont donc à relever. Le Modem doit apprendre à devenir un "parti de masse" qui ne ressemble pas au PS - ce que personne ne veut - et ne soit pas non plus une masse aux ordres comme l'est l'UMP. Le Modem doit poser la questions de ses valeurs, sans avoir peur de les affirmer et ne pas nécessairement rechercher le compromis sur les principes. Il faut une ligne claire et droite, mettre l'homme au centre de tout comme le dit François Bayrou, mais il faut s'y tenir et l'imposer aussi à ceux qui se disent de droite. Or nous avons des raisons d'y croire. François Bayrou entend ouvrir les portes des possible de tous les possibles, nous avons tout à inventer et nous savons que si le Modem échoue, cela sera de notre faute. Le Modem ne sera pas victime de son succès.
04 juillet, 2007
Mise en ligne du "Papageno - Histoire"
Le Papageno se diversifie, et les billets d'histoire se trouvent désormais disponible sur un blog à part entière: Le Papageno - Histoire. Ce petit blog appuyé par mes travaux de prof et de doctorant à pour but de rendre publics des débats d'historiens souvent très intéressant pour notre société, de rendre compte d'une actualité de la recherche et de présenter une partie de mes travaux et de ceux que j'apprécie. Le Papageno - Histoire veut aussi ouvrir un dialogue entre la science que constitue l'histoire et notre société, qu'elle met en perspective, permet de comprendre et d'y évoluer. Un de mes pairs disait un jour lorsqu'on lui demandait à quoi sert l'histoire: "l'histoire ça rend moins con". Je suis bien d'accord avec celà. Alors prenez le reflexe Papageno - Histoire.
28 juin, 2007
Musicagenad: Eye of the Papageno
Risin' up, back on the street
Did my time, took my chances
Went the distance, now I'm back on my feet
Just a man and his will to survive
So many times, it happens too fast
You change your passion for glory
Don't lose your grip on the dreams of the past
You must fight just to keep them alive
It's the eye of the tiger, it's the thrill of the fight
Risin' up to the challenge of our rival
And the last known survivor stalks his prey in the night
And he's watchin' us all in the eye of the tiger
Face to face, out in the heat
Hangin' tough, stayin' angry
They stack the odds 'til we take to the street
For we kill with the skill to survive
It's the eye of the tiger, it's the thrill of the fight
Risin' up to the challenge of our rival
And the last known survivor stalks his prey in the night
And he's watchin' us all in the eye of the tiger
Risin' up, straight to the top
Have the guts, got the glory
Went the distance, now I'm not gonna stop
Just a man and his will to survive
It's the eye of the tiger, it's the thrill of the fight
Risin' up to the challenge of our rival
And the last known survivor stalks his prey in the night
And he's watchin' us all in the eye of the tiger
The eye of the tiger
The eye of the tiger
Persepolis: quelques fleurs de jasmin

Les lecteurs du Papageno savent bien l'intérêt que je porte à l'Iran et c'est donc tout naturellement que je suis allé voir le Persepolis de Marjane Satrapi au ciné, adapté de sa bd. Je crois que tous les compliments ont été offerts à ce film, et à juste titre, sans qu'il soit besoin d'en ajouter. Cette Biographie Dessinée présente entre autre l'intérêt d'un autre regard sur l'Iran, celle d'une génération née sous le Shah, qui a connu un Iran ouvert sur le monde, l'Iran d'une révolution menée en partie par les communistes et les intellectuels, la démocratie, l'élection légale et démocratique du parti Islamique et l'instauration d'un régime totalitaire et intégriste. Persepolis, ancienne capitale de la Perse, le Teheran d'avant, nous présente la vie d'avant, celle d'un culture riche, dynamique, ancienne et ambitieuse. L'Iran apparait alors avoir échoué là où la Turquie a réussi sa démocratisation. Mais Persépolis nous dit qu'il y a eu aussi une modernisation iranienne, elle en nourrit la mémoire, une certaine nostalgie et donc déja une résistance.

Persepolis c'est d'abord bien entendu l'histoire d'une femme iranienne confrontée aux barbares barbue et au préjugé des occidentaux qui ne trouve en Europe sa place que dans les milieux marginaux avant de revenir. Persepolis c'est encore l'histoire du rapport d'une femme à la religion, de son reniement, l'histoire d'une éthique face au totalitarisme, de ses valeurs, parfois de sa comprimission, l'histoire d'une tentation, donc aussi d'une résistance d'une révolte, d'un départ enfin, définitif celui-là. Persepolis ce sont aussi des femmes d'Iran, une grand-mère libre et sans compromis avec son régime, des femmes secretes et résistantes, et d'autres, peut-être la majorité, grâce à qui aussi le régime tient, garantes de l'ordre moral, de la discrimination, du pouvoir de la barbes et du silence des soeurs. J'ai découvert hier une intellectuelle iranienne, qui m'a offert un regard pour moi inédit sur un pays qui n'est pas totalement celui que l'on croit.

Persepolis nous dit à sa façon qu'il n'y a pas de servitude involontaire et que l'on a toujours le choix, qu'il est trop facile de dire que l'on est pas libre, d'accepter le confort de ne pas l'être et qu'un régime ne tient que parce que l'on le veut bien. Persepolis sort de l'a caricature d'une oppression des femmes par les hommes, la liberté est une affaire individuelle et le presonnage de la grand-mère est en cela un modèle exemplaire, une véritable philosophie en action, et peut être la figure la plus libre du film. J'évoquais dans un dernier billet sur le patriotisme Jan Patocka qui écrivait qu'une vie qui n'est pas prêtre à se sacrifier à son sens ne vaut pas d'être vécue. C'est ici finalement cela la liberté, on peut toujours refuser de se compromettre.
25 juin, 2007
Dr House et moi

Hugh Laurie a reçu le Golden Globe du meilleur acteur en 2006 et 2007, et nous savons aujourd'hui qu'il y aura une saison 3.
Une petite mise en bouche: les premières minutes du trailer inédit
23 juin, 2007
L'Europe, c'est reparti

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