Excellent ce Leporello!
Cet aria a beaucoup torturé les esprits des mozartiens, la légende veut que Da Ponte, ayant été retenu à Vienne alors que Mozart répétait sa première de Don Giovanni au Théâtre Nostic de Prague, ait demandé à son ami un certain Giacomo Casanova de le représenter auprès du compositeur. Aussi, beaucoup on vu dans ce "Catalogo" un avant gout de "L'histoire de ma vie" qui nous laisse aujourd'hui le courtisan vénitien. A vrai dire, il est difficile de trancher, la patte de Da Ponte est évidente lorsque l'on est un peu habitué à ses textes, mais qui sait... ce magnifique aria n'en est il pas en fait plus beau si l'on s'imagine que Casanova l'a retouché? Quoiqu'il en soit, voi sapete quel che fa...
Madamina, il catalogo è questo
Delle belle che amò il padron mio;
un catalogo egli è che ho fatt'io;
Osservate, leggete con me.
In Italia seicento e quaranta;
In Almagna duecento e trentuna;
Cento in Francia, in Turchia novantuna;
Ma in Ispagna son già mille e tre.
V'han fra queste contadine,
Cameriere, cittadine,
V'han contesse, baronesse,
Marchesine, principesse.
E v'han donne d'ogni grado,
D'ogni forma, d'ogni età.
Nella bionda egli ha l'usanza
Di lodar la gentilezza,
Nella bruna la costanza,
Nella bianca la dolcezza.
Vuol d'inverno la grassotta,
Vuol d'estate la magrotta;
È la grande maestosa,
La piccina e ognor vezzosa.
Delle vecchie fa conquista
Pel piacer di porle in lista;
Sua passion predominante
È la giovin principiante.
Non si picca - se sia ricca,
Se sia brutta, se sia bella;
Purché porti la gonnella,
Voi sapete quel che fa.
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