28 mai, 2007

Désir d'avenir, mépris du présent

Alors que la camapgne législative est engagée, le Parti socialiste ne semble pas avoir entamé sa réforme et aborde ces nouvelles élections comme étant déjà l'opposition. S'opposer est une chose bien confortable, cela n'engage à rien. Mais peut-on prendre part à des élections avec la seule idée de s'opposer, sans projet véritable? En effet, la gauche, telle qu'elle est aujourd'hui, serait bien ennuyée de gouverner, sans leader, sans programme, sans vision de la société et de l'avenir. Voilà donc que le P.S. s'engage dans la campagne législative avec une certaine tranquilité que confère la résignation, se donnant cinq nouvelles années pour se réformer, pour critiquer, pour aboyer, mais sans forcément proposer. Si la gauche ne fait que s'opposer sans construire de projet, ce qui implique de pouvoir parfois valider certaines initiatives gouvernementales, il est bien évident qu'au bout de dix-sept années de présidence, nous n'en n'aurons pas fini avec la droite. La gauche, ou plutot, les gauches doivent aujourd'hui prendre leur responsabilité. Le rassemblement de doit pas être l'horizon d'attente. La gauche doit imploser pour se recomposer, que les antilibéraux soient vraiment des antilibéraux, et que les socio-démocrates soient vraiment des socio-démocrates. Si cela doit couter la vie au PS tel qu'il est aujourd'hui, nous ferons avec. Il est bien trop simple d'avoir des désirs d'avenir...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu as raison, l'ami, sur la nécessité de repartir sur des bases saines puisque, semble-t-il, le sarkozysme est une système qui se complaît dans la confusion et les contradictions...
Pour battre cette bouillie généralisée qui convient bien à tous ces puissants qui nous gouvernent et vont continuer à le faire, il est nécessaire de se positionner clairement, en accord avec ses bases idéologiques...
mais ça malheureusement ça n'a jamais fait gagner les élections...!
la preuve va encore nous en être donnée dans 15 jours!
bonne journée

Anonyme a dit…

Je suis d'accord sur le fait qu'il faut que le PS s'organise et pense à proposer pour espérer gagner des élections. Mais, d'un autre côté, ce que le PS a proposé pour les élections présidentielles ne lui a pas franchement réussi, et à l'ambiance de crise dans laquelle il semble s'engouffrer, il est peut-être péférable pour lui dans l'immédiat de limiter la casse, ce qui semble être - malheureusement, de se positionner en opposition...

D. a dit…

Je ne sais pas si le Ps doit chercher à limiter la casse, je suis de ceux qui pense les crise comme des régulateurs naturels, et je ne suis pas pour l'empecher, bien au contraire, je suis d'avis de la pousser à bout.

Pour l'élection présidentielle, le problème est qu'il me semble bien que le PS n'avait d'autre programme qu'une série de proposition pragmatiques et adaptées à l'humeurs du temps alors que ceux qui ont voté pour Nicolas Sarkozy ont adhérés à un véritable programme de société.

Par ailleurs, l'idéologie pour l'idéologie n'est pas interessant, cela ressemble à des AG d'étudiants, rassemblons nous et apres trouvons des idées... Ce sont les visions du monde communes qui doivent nous rassembler et non l'inverse.

J'incline à penser que l'idéologie n'y fera rien et que la politique est affaire de trois choses pour plagier Condorcet: "La première est c'est d'être juste, la seconde c'est d'être juste et la troisième c'est encore d'être juste"