
Alors voilà, c'est fait, Nicolas Sarkozy est élu président de la République avec 53% des voix. On pourra dire que c'est de la faute au méchant Bayrou qui n'a pas appelé a voter explicitement pour Ségolène Royal, des militants du PS qui ont investi Ségolène Royal, ou de celle-ci pour toutes les bourdes faites... Bref, toutes les excuses sont bonnes... Il n'en est pas moins que la chose est faite, que le PS n'a pas su mobiliser autour d'un projet, ou d'avoir un projet, ayant déja presque réuni au premier tour l'ensemble des voix de gauche. L'adversaire aujourd'hui ce n'est pas un homme mais une vision du monde, une culture, des choix de société que nous refusons, contre lesquels il nous faut lutter et imposer nos valeurs et nos choix. La question est donc de savoir comment le PS va enfin entreprendre sa réforme politique et affirmer ouvertement un choix pour la social-démocratie, c'est à dire travailler à ce projet de société avec François Bayrou et tout ceux qui ont voté pour lui au premier tour.
"Quelque chose s'est levé qui ne s'arrêtera pas" dit-elle. Je l'espère, et j'espère aussi que nous parlons tous de la même chose. Il faut aujourd'hui un véritable projet de société pour l'opposition. La démocratie participative, le dialogue, la compassion ne suffisent pas, il y a une vision du monde à contruire, à recontruire. La "renovation de la gauche et les nouvelles convergences au-delà de ses frontières actuelles", voilà peut êtreune leçon qui a été tirée et un appel évident au Mouvement démocrate de François Bayrou. La confiance et l'enthousiasme qu'elle me demande de garder ne sera, de toute façon, qu'à ce prix là. J'ose croire que la rupture avec la gauche nécrosée ne se fera pas attendre pour cela. Non Bertrand Delanoë ce n'est pas l'espérance qui est né autour de Ségolène Royal, mais bien la résignation, le choix du moins pire. Dominique Strauss-Kahn a raison, c'est au premier tour que la gauche a perdu les élections, le PS n'a pas su faire la rénovation social-démocrate attendue. Celà fait trois fois de suite, je veux dire que dans 5 ans, une personne de 17 ans, n'aura connu qu'un Président de droite.
3 commentaires:
Je fais le même choix que toi
Bonjour.
L’ennui - avec tout le respect que je te dois, c’est que votre vision de la France et du Monde n’est apparemment partagée que par (maximum) 47% des votants - ce qui est loin d’être dérisoire, mais en tout cas insuffisant pour prendre le pouvoir ; surtout lorsque je vois les divergences d’opinions au sein du PS quant à l’attitude à observer pour la suite des évènements et notamment des éventuels ralliements à gauche ou au centre (http://www.etiennefillol.org/blog/)…
Pire encore, la vision du monde que je défend n'est pas partagé par la moitiée de ces 47%, mais si je ne défend pas cette vision c'est que j'estime qu'elle est fausse et qu'elle ne signifie rien pour moi.
Je respecte l'élection de Nicolas Sarkozy, elle est légale et je n'ai rien à en dire. Mais le légal et le légitime ne vont pas toujours de pair... Le suffrage universel n'est qu'une modalité, il n'est pas sacré, au de-là du vote, il y a pour moi des principes essentiels qui transcendent les régles du jeu. La légitimité, à l'égard de Nicolas Sarkozy ou de n'importe qui d'autre, réside dans la défense de ces principes. Je n'ai pas à rechercher l'adhésion de la majorité pour les défendre.
Enregistrer un commentaire