14 avril, 2007

Dans la campagne, l'Europe en vadrouille...

Vue d'Autriche, la question de Stanzy n'est pas inintéressante. Où est l'Europe dans notre campagne électorale? Où est elle? Je n'en sais rien... Partons la chercher alors. A vrai dire le peux que j'ai entendu parler d'Europe c'était pour la dénoncer, comme le fait De villiers, Bové ou Nihous. Bref, ce sont les partisans du "non" qui parlent le plus d'Europe, et notamment ceux qui pensaient et disaient qu'il y avait un plan B, bref, ceux qui, nous l'aurons compris, on tout compris à l'Europe. J'entendais l'autre soir à Mots croisés Jen-Michel Apati rappeler un fait historique intéressant. Ceux qui réclame aujourd'hui une Europe politique sont ceux qui les héritiers politiques de ceux qui l'on refusé en 1954 au momment du vote de la CED. C'est léchec d'une Europe politique qui a entrainé la conférence de Messine de 1955, laquelle a mis en place les bases de la future CEE (1957), c'est-à-dire d'une Europe a vocation économique... Il faut bien tuer le père à un moment ou l'autre...


Plus inquiétant est le silence des partisans du oui. Or le silence est stratégique, il ne signifie pas absence d'idée, mais on comprend que la nécessité de fédérer de Ségolène Royal la fasse peu s'exprimer sur le sujet, tout comme celle de Sarkozy d'ailleurs. Au PS, rien de novateur mais une avancée vers une Europe politique est à remarquer notamment dans le développement d'une politique étrangère européenne. François Bayrou va également dans ce sens et propose même la création d'une communauté euro-méditerranéenne d'entraide. La question de l'adhésion de la Turquie à l'Union est en suspens... En tout cas, peut de chose différencie sur ce point les deux programme si ce n'est peut être le caractère plus audacieux de celui de l'UDF sur ce point, mais rien d'étonnant à cela. Pour Sarkozy, l'Europe politique n'est pas au programme - et l'intégration de la Turquie n'est pas envisageable - mais la coopération économique doit être encore plus poussée. Pour le candidat de l'UMP, c'est le budget militaire de l'Union qui doit être développer et non sa diplomatie.


Reste encore à poser le délicat problème du Traité. Ségolène Royal et François Bayrou se retrouve encore. Touts veulent un nouveau projet qui sera proposé u referendum. Une petite différence cependant: Ségolène Royal parle d'un "traité institutionnel" et François Bayrou d'une "constitution". Ce dernier marque donc un pas supplémentaire vers le fédéralisme. Nicolas Sarkozy parle aussi d'un "traité" mais simplifié cette fois-ci. Il ne s'agit pas d'une renégociation simplement de couper les points sensibles du projet de 2005, bref de vider le texte de son sens et de faire voter, qui plus est par le Parlement, un traité de façade. Certes rien d'audacieux dans tout cela, mais il semble qu'il y a bien programme pour l'Europe, dommage que l'on n'en entende pas plus parler, n'est-ce pas l'essentiel se joue? Mais bon, l'Europe n'est pas tres compatible avec la mode de "l'identité nationale"...

Petite proposition perso: un parcours universitaire européen, obligeant tous les étudiants à passer deux de ses six semestres de licence dans deux universités européennes de pays différent, ainsi qu'un à deux semestres des quatre de son Master et au moins une des trois années de sa thèse.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Je ne suis pas très convaincu par les semestres effectués en Europe, de manière aussi disparate au long de la formation universitaire. Pour le mastère et le doctorat, il est tout de meme préférable d'etre rattaché de manière fixe à une équipe et de pouvoir y travailler sur la durée. Quitte à aller en Europe, autant que ce soit pour la durée du mastère. mais il faudrait développer davantage les bourses européennes qui sont encore peu nombreuses.
Pour ce qui est de la licence, c'est plutot envisageable pour une année complète à condition de vérifier que les programmes et les controles de connaissances sont compatibles. les universités sont de plus en plus autonomes et il est bien difficile de valider un bout de licence ici et un bout là. d'autant que l'on demande aux étudiant de s'exprimer parfaitement dans la langue du pays hote, et non seulement correctement. pour avoir vu bien des étudiants étrangers venir passer un semestre à Paris, on est plutot consterné du résultat. une dissertation francaise, ce n'est pas une dissertation italienne ou anglaise... ce n'est pas que les étudiants étrangers soient plus sots, mais nos controles des connaissances sont très différents de ce qu'ils sont habitués à présenter, et quand on ne maitrise pas parfaitement la langue, c'est très difficile. Or il n'y a pas à faire de différence de traitement entre les étudiants (anonymat oblige). Donc tout ca n'est pas gagné.

D. a dit…

L'esprit du LMD est de favoriser la mobilité, et nous avons aujourd'hui des équiques qui ont déja mis en place des collaborations européennes voire transatlantiques. Les équipes de chercheurs sont déja d'une certaine manière beaucoup plus larges que le strict cadre des universités locales. C'est ce cadre là qui est aujourd'hui celui de la recherche.
c'est l'autonomie des université qui rend interessante cette mobilité, la possibilité d'ouvrir des horizon, de smodes de fonctionnement différent, des historiographie et des façons de faire. Le LMD permet d'éprouver ces expériences aujourd'hui.

Anonyme a dit…

merci pour la rapidité de ton initiative, je t'ai connu prenant plus ton temps ;-)